L'un des deux jeunes en service civique au sein de l'association ABCD. Ils interviennent chez les personnes âgées en complément des professionnels. © DRAide à domicile : des interventions en plus grâce au service civique
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Le service d’aide et d’accompagnement à domicile (Saad) ABCD Saint Joseph accompagne environ 650 bénéficiaires. Il emploie une centaine de salariés qui interviennent au domicile des personnes âgées pour réaliser l’entretien de leur cadre de vie, les aider à faire leurs courses et à préparer leur repas, les assister au lever et au coucher…
Pour offrir une aide supplémentaire à certains bénéficiaires, l’association accueille des jeunes en service civique. Après un premier binôme accueilli en 2021-2022, elle a renouvelé l’expérience pour la période 2022-2023.
Des missions complémentaires
Valérie Rippert, directrice de l’association ABCD, détaille : "Ces jeunes réalisent des missions qui ne sont pas accomplies par nos intervenantes à domicile. Ils se rendent chez des personnes âgées isolées pour jouer à des jeux de société, pour les accompagner dans leurs loisirs (aller au cinéma, au théâtre, à la plage…), pour les aider dans des démarches administratives en lien avec le numérique, ainsi que pour les sensibiliser aux écogestes, comme le tri de leurs déchets."
Pas une voie de recrutement
Pour la directrice, ce temps de service civique n’est pas fait pour susciter des vocations : "Mon objectif n’est pas de recruter ces jeunes. Nous utilisons pour cela la voie de l’apprentissage. Le rôle du service civique est véritablement d’apporter une aide complémentaire qui répond à un besoin des personnes âgées isolées. C’est une mission sociétale."
La responsable préfère d’ailleurs que les profils des jeunes ne correspondent pas aux métiers de l’association, notamment pour éviter la confusion dans les missions.
Des profils divers
L’accueil de ces derniers ne va pas toujours de soi. "Avant de nous rejoindre, ils suivent des modules de formation. Mais nous les coachons au quotidien", explique Valérie Rippert.
"Selon les profils, c’est plus ou moins compliqué. Soit ils ont fait le choix d’interrompre leur parcours scolaire et ils sont alors en capacité de se projeter, d'innover. Soit c’est une rupture subie et ils sont moins autonomes, on doit alors beaucoup les soutenir, voire faire certaines choses à leur place."
Une charge financière minime
Âgés de 18 à 25 ans, ces jeunes gens interviennent pendant huit mois, 30 heures par semaine, au sein de l’association ABCD, via la structure porteuse du dispositif : l'association nationale pour le déploiement du service civique solidarité seniors (AND-SC2S), qui est agréée.
"La charge financière pour la structure d'accueil est minime. Elle s’élève à un peu plus d’une centaine d’euros par mois et par personne", précise la responsable. "L’État prend en charge le reste de l’indemnisation", à savoir 489,59 €, pour un montant total mensuel de 601 €.
Valérie Rippert conclut : "Je recommande ce dispositif. À condition que cela soit bien préparé, cela nous permet d’apporter une offre d'accompagnement complémentaire à nos bénéficiaires".
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