L'apprentissage connaît une dynamique favorable dans le secteur social et médico-social. Pour preuve, l'institut régional du travail social (IRTS) Nouvelle-Aquitaine (Bordeaux) organisait mi-mai une semaine dédiée : l'occasion de glaner quatre conseils pour décrocher un contrat.
Les offres d'emploi en contrat d'apprentissage sont encore rares. La plupart du temps, il faudra donc en passer par la candidature spontanée. Mais attention à ne pas écrire n'importe où, sans discernement. Établissez une liste de critères : localisation, type de structure, public accompagné...
"Comme je n'ai pas le permis de conduire, je n'ai contacté que des établissements accessibles en transport en commun, où je savais que je pourrais me rendre facilement", raconte par exemple Juliette, apprentie éducatrice de jeunes enfants (EJE) à Bordeaux.
À Bordeaux, "les élèves les mieux classés sur Parcoursup bénéficient de 25 heures d'accompagnement par une conseillère en insertion", signale Joséphine Fernandez, chargée de développement à l'IRTS Aquitaine.
Pas facile de remplir son CV quand on est un tout jeune candidat. "Il faut le voir comme un support d'échange et d'entretien, conseille Joséphine Fernandez. On y inscrit les formations, expériences et compétences en lien avec le métier visé, bien sûr sans en rajouter : il faut être capable de parler de tout ce qui est mentionné."
Si vos vœux ont été retenus sur Parcoursup ou que vous avez déjà réussi les sélections d'entrée dans un institut de formation, n'oubliez pas de le préciser.
La lettre de motivation doit "démontrer une appétence pour le secteur, une formation et un métier spécifique". Pour argumenter son choix, rien de mieux que d'éplucher les fiches métier, les témoignages de professionnels et les sites des organisations du secteur.
Peu d'employeurs encore sont familiers de l'apprentissage. Certains redoutent ainsi les longues absences de leur apprenti durant les périodes de formation. "Quand je postulais, je glissais systématiquement le calendrier prévisionnel de la promotion, témoigne Juliette. Cela permettait aux recruteurs de voir que je serais très présente et que je pourrais réellement m'impliquer dans l'équipe."
D'autres arguments possibles : les aides de l'État (aide à l'embauche, exonération de cotisations...), le suivi rigoureux de l'organisme de formation ou encore les échanges avec l'équipe en place. "Mes collègues expérimentées me transmettent beaucoup, mais elles sont aussi très friandes de tout ce que je rapporte de ma formation, qui leur permet d'actualiser leurs connaissances", souligne Juliette.
Malgré une lettre de motivation argumentée et un entretien bien préparé, vous n'avez pas obtenu le poste ? N'hésitez pas à en demander les raisons. Elles n'ont peut-être rien à voir avec la qualité de votre candidature (budget en attente de confirmation, par exemple).
Dans le cas contraire, suggère Joséphine Fernandez, servez-vous des remarques pour "revenir un peu mieux armé", en complétant votre expérience (bénévolat, stage, service civique, remplacement, formations supplémentaires...). Rien de tel pour démontrer votre motivation et décrocher, enfin, le contrat d'apprentissage tant espéré !
Les articles :
– Une semaine d'information sur l'apprentissage en travail social
– Employeurs du social : 5 bonnes raisons de recruter un apprenti
– Haut-Rhin : les métiers de l'aide à domicile en apprentissage
– Médico-social : la Croix-Rouge met le turbo sur l'apprentissage
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