La principale mission des éducateurs familiaux est d'accompagner des mineurs en danger, en assurant des actes de la vie quotidienne habituellement effectués par les parents.
La fondation Action Enfance emploie plus de 430 de ces professionnels (en ETP), pour l'accueil de quelque 900 jeunes en danger dont "92 % sont placés chez nous par décision judiciaire, 5 % en contrat 'jeune majeur' et 2 % en placement temporaire", explique Kelly Santos, chargée de développement au service des ressources humaines (RH).
Les enfants et les adolescents sont pris en charge par groupes de cinq ou six, en fratries, dans des maisons intégrées à des "villages d'enfants". Il faut donc "animer, organiser et assurer la vie quotidienne du lever au coucher, en passant par la toilette des plus jeunes, la préparation des repas, les courses, l'accompagnement à l'école et aux devoirs, la gestion des activités extrascolaires, des rendez-vous médicaux…"
Et ce, "tout en favorisant leur autonomie", précise la responsable RH. "Il s'agit d'accompagner l'enfant en tenant compte de son environnement familial, social et institutionnel tout au long de son placement au sein de la Fondation."
Pour recréer un cadre familial, l'éducateur familial est présent 24 heures sur 24, pendant plusieurs jours d'affilée, dans un même pavillon.
"Au sein de nos villages d'enfants, nous avons principalement deux rythmes de travail : en 'huit/six' – c'est-à-dire que les équipes d'éducateurs familiaux alternent huit jours travaillés et six jours de repos –, et en 'rythme à quatre' – c'est-à-dire qu'une équipe fixe de quatre éducateurs familiaux se relaie par maison, chaque éducateur assurant, en alternance avec ses collègues, des périodes de travail 24 heures sur 24 et des périodes de repos", détaille la responsable RH.
"Ces rythmes dérogatoires sont les fondements de l'identité de la Fondation [pour assurer] son accueil de type familial : le même éducateur familial est présent au coucher et au lever de l'enfant. Ce qui permet de donner aux jeunes accueillis des repères et de favoriser leur bien-être."
Ces aménagements ne sont pas adaptés à tous les postulants. "D'autres candidats, au contraire, apprécient ce rythme qui leur permet de concilier leur vie personnelle avec leur vie professionnelle", indique Kelly Santos.
Il n'y a pas de diplôme d'éducateur familial à proprement parler, et Action Enfance forme ses salariés aux spécificités de ses emplois.
La fondation va ainsi chercher des profils divers et variés : "Nous pouvons embaucher des personnes titulaires de différents diplômes éducatifs (CAP 'Petite enfance', DEES, DEME, DECESF, DEEJE, TISF, BPJEPS…)", précise Kelly Santos.
"Nous recrutons également des personnes sans ce type de diplôme mais qui ont de l'expérience dans la prise en charge d'enfants, comme les assistantes maternelles, ainsi que des personnes venant d'autres secteurs médico-sociaux, comme des aides-soignants ou des auxiliaires de puériculture. La force de notre fondation se trouve dans la diversité des recrutements", conclut-elle.
La fiche métier Educateur familial.
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