Depuis sa dernière réforme, en 2018, le diplôme d'Etat d'assistant de service social (DEASS) est reconnu au grade licence (niveau 6, ex-niveau II).
Il est obtenu au terme d'une formation de trois ans, comprenant un socle commun avec quatre autres diplômes du travail social : les DE d'éducateur spécialisé, d'éducateur de jeunes enfants, d'éducateur technique spécialisé et de conseiller en économie sociale familiale (CESF).
"On peut résumer le socle à l'acquisition de savoirs qui sont communs à tous ces diplômes", schématise Thierry Delamare, responsable de formation à l'Institut régional du travail social (IRTS) de Nouvelle-Aquitaine. Il s'agit de "savoir être, savoir analyser et poser des diagnostics sociaux sur des individus et des territoires, savoir communiquer en réseau et tisser des partenariats et, enfin, savoir partager".
Par ailleurs, poursuit le formateur, "la réforme du diplôme en 2018 a aussi permis de réactualiser l'enseignement de certaines pratiques telles que la prévention de la violence, qui inclut maintenant explicitement les violences conjugales, ou la résorption de la fracture numérique".
Accessible via Parcoursup, la formation se répartit en 1 740 heures de cours théoriques et 1 820 heures de stages pratiques (soit 52 semaines) et s'accompagne d'un "mémoire de pratique professionnelle", travail de recherche orienté vers l'analyse de terrain.
"Les étudiants s'y attellent dès la première année, en se voyant confier des interventions au lieu d'un simple travail d'observation, et en nourrissant leur réflexion pour la préparation du mémoire", explique Thierry Delamare.
Le cursus comprend aussi des recherches-actions avec des partenaires institutionnels (collectivités territoriales, par exemple), tandis que les cours théoriques s'ouvrent de plus en plus à la "participation des personnes accompagnées".
Par ailleurs, "dès la deuxième année, les étudiants disposent d'un programme international pour effectuer leur stage à l'étranger", indique Thierry Delamare, avec Erasmus+ en Europe, "mais aussi au Canada, où les pratiques sont proches, voire en Inde" ou ailleurs.
De fait, une langue étrangère est aujourd'hui obligatoire pour passer le DEASS. L'anglais se taille évidemment la part du lion car "il est utilisé pour l'accueil des migrants et des primo-arrivants, et permet aussi de tisser des passerelles avec l'université", avance Jacqueline Grébert, formatrice à l'Institut méditerranéen de formation et recherche en travail social (IMF) à Marseille, et membre de l'Association nationale des assistants de service sociale (Anas).
Un enseignement numérique s'invite, enfin, dans le troisième domaine de formation (communication professionnelle en travail social), autant pour maîtriser les outils professionnels que pour avoir la capacité d'assister les publics dans leur vie électronique.
"Le travail social ne peut plus se passer du numérique, tant pour assurer une médiation numérique pour aider les publics que pour travailler à la prévention des risques, par exemple pour la confidentialité de données", assure en effet Jacqueline Grébert.
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