Assistante sociale depuis 2012, Amandine Stievenard, 35 ans, travaille en polyvalence dans une maison des solidarités du département de la Gironde, où elle accompagne notamment des personnes allocataires du revenu de solidarité active (RSA) dans leur parcours d'insertion sociale et professionnelle.
"J'assure également une partie de l'accueil tout public, à raison de trois heures par semaine, ce qui me permet de rester en lien avec des situations diverses, par exemple des personnes soutenues sur des questions liées à la parentalité", précise-t-elle.
Mais l'essentiel de ses journées est consacré aux bénéficiaires du RSA adressés à la maison des solidarités par la caisse d'allocations familiales (CAF), qui instruit la demande d'allocation.
"Des chargés de gestion 'insertion' déterminent si la personne est à orienter, selon sa situation personnelle, vers Pôle emploi, vers une association spécialisée dans l'accompagnement des personnes très précaires, ou encore vers mon service, quand il y a différents freins sociaux à lever", explique Amandine Stievenard.
L'assistante sociale propose alors un premier rendez-vous au cours duquel elle formalise le travail engagé avec le bénéficiaire, sous forme d'un contrat d'engagements réciproques.
La tâche d'Amandine Stievenard comprend aussi un vaste volet partenarial puisqu'elle est à la fois "référente RSA" des personnes accompagnées et coordinatrice des différents acteurs sollicités dans leur parcours d'insertion sociale et professionnelle : la CAF, Pôle emploi, les centres sociaux, le centre communal ou intercommunal d'action sociale (CCAS/CIAS), les personnels de la santé…
"Je ne suis pas une spécialiste, je m'appuie sur les compétences de nos partenaires", insiste-elle. Elle estime d'ailleurs que, "globalement, le territoire ne manque pas de ressources, la difficulté étant plutôt de s'y retrouver dans un foisonnement de possibilités".
Même avant la montée de la précarisation liée à la crise sanitaire, la charge de travail des assistantes sociales du service s'était déjà accrue avec l'accompagnement nécessaire de personnes ayant des difficultés à être autonomes dans leurs démarches administratives, désormais dématérialisées.
"La problématique de l'accès au logement pèse aussi particulièrement sur l'insertion", relève Amandine Stievenard.
Après sept ans d'expérience à son poste, Amandine Stievenard peut en déterminer le principal point négatif : "la lourdeur du système, avec la multiplicité des logiciels à utiliser dans le traitement des données". Et surtout le positif : "la richesse des rencontres avec le public et la satisfaction de voir se réaliser des projets".
La fiche métier Assistant de service social.
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