À 31 ans, Anissa Coppaloni affiche déjà un beau parcours professionnel en tant que conseillère en insertion professionnelle (CIP). Tout commence par un BTS "économie sociale familiale" obtenu en 2010, au lycée Jean-Jaurès de Saint-Clément-de-Rivière (Hérault), suivi d'une licence en ingénierie sociale à l'université Paul-Valéry Montpellier 3.
Il n'existe pas de diplôme spécifique pour exercer le métier de CIP. "La plupart des professionnels ont un profil orienté social, ressources humaines, sciences humaines ou encore psychologie du travail", explique la jeune femme. "En revanche, les structures qui embauchent ces professionnels exigent souvent un bac + 3 au minimum."
Avant d'endosser le costume de CIP, Anissa Coppaloni a d'abord été prof auprès de collégiens en Segpa et de lycéens en bac pro "Accompagnement, soins et services à la personne".*
"J'ai exercé pendant un an mais les conditions de travail avec des adolescents difficiles ne me convenaient pas", se souvient la jeune femme, en ajoutant : "L'accompagnement de publics m'intéressait en revanche".
Elle est alors embauchée par le service "Développement économique" d'une communauté de communes du sud de Toulouse : "J'apportais un premier niveau d'informations sur l'emploi, le logement, la création d'entreprise… Je m'y suis formée à l'emploi et à l'insertion professionnelle, avec des partenaires comme le centre régional d'information jeunesse."
Un an après, elle postule à l'agence Pôle emploi de Toulouse Borderouge, où elle reste deux ans et demi.
Puis elle entre à la mission locale de la Haute-Garonne. "J'accompagnais une cinquantaine de jeunes dans leurs démarches de logement, de formation, pour la constitution d'un réseau professionnel ou la recherche d'un emploi".
Elle bascule ensuite sur la "garantie jeunes", à un poste qu'elle qualifie de "très enrichissant" et où elle encadre, avec un autre conseiller, "10 à 20 jeunes de moins de 25 ans pour du coaching intensif en collectif pendant trois semaines", avec l'intervention d'employeurs potentiels. "C'est un accompagnement soutenu."
Après cette série de contrats à durée déterminée (CDD), elle décroche enfin un CDI. "J'étais toujours à l'affût d'opportunités. Quand Chorus, une association intermédiaire, a ouvert un poste dans ma ville natale, Decazeville [Aveyron], j'ai immédiatement postulé", raconte Anissa Coppaloni. "Au-delà de la situation et du CDI, c'est un poste similaire à ce que j'ai fait sur le dispositif "garantie jeune", sans l'aspect collectif. J'opère ainsi avec les demandeurs les plus précaires".
Le plus difficile dans son activité, ce sont les usagers qui décrochent. "Souvent en raison d'un manque de confiance en eux", déplore la jeune femme. "On essaie de les aider sur ce point mais parfois, on échoue." Ce qui n'entache pas les aspects positifs du métier : "Le contact avec les personnes. Les accueillir, échanger avec elles sur leurs projets, leur parcours. Trouver des solutions concrètes pour faire évoluer leur situation, notamment en leur proposant des missions chez des employeurs. Aider, se sentir utile".
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