La réserve de la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ), créée par la loi de finances pour 2022 et encadrée par plusieurs textes publiés en juin 2023, vise notamment à offrir une assistance pour la mise en œuvre d’actions éducatives, de formation et de mentorat des personnels de la PJJ.
L’idée, explique le gouvernement, est de permettre à la direction de la PJJ de disposer "d’un vivier diversifié, expérimenté et susceptible de répondre à des besoins non couverts en interne ou disposant de compétences rares et recherchées".
Les personnes voulant faire partie de cette réserve peuvent désormais se porter candidates, via le dossier de candidature diffusé par le ministère de la Justice.
La réserve de la PJJ est ouverte aux citoyens français âgés de 18 ans à 75 ans, qu’ils soient notamment salariés du secteur privé ou agents de la fonction publique, actifs ou à la retraite.
Ils doivent remplir les conditions suivantes :
– ne pas avoir été condamné à la perte de leurs droits civiques ou à l'interdiction d'exercer un emploi public ;
– ne pas avoir été condamné à une peine criminelle ou correctionnelle inscrite au bulletin n° 2 du casier judiciaire.
Par ailleurs, les agents publics ne doivent pas avoir reçu de sanction disciplinaire pour des motifs incompatibles avec les missions qui pourraient leur être confiées.
Les réservistes peuvent assurer des missions de trois types, selon leurs compétences :
– renfort de l’action éducative : participation à la mise en place d’activités éducatives, culturelles et sportives, assistance des professionnels dans les déplacements des jeunes, etc. ;
– actions de formation et de mentorat (dispensées aux personnels de la PJJ) ;
– ingénierie de projet : assistance des équipes de direction pour la mise en œuvre des recommandations ou des plans d’actions, etc.
Les réservistes bénéficient d’une indemnité journalière, dont le montant varie entre 120 € et 200 € selon la nature de la mission.
Les candidats à la réserve doivent envoyer leur dossier de candidature, au choix, au directeur de la PJJ, aux directeurs interrégionaux de la PJJ ou au directeur général de l'École nationale de PJJ.
Les dossiers sont présélectionnés au regard, notamment, du niveau de formation des candidats et de l’expérience professionnelle acquise. Les textes n’imposent aucune condition relative à l’expérience ou à la formation exigées, à une exception près : pour effectuer des missions relevant de l’ingénierie de projet, les réservistes doivent justifier au minimum de trois ans d’activités professionnelles dans la conduite de projet.
Les personnes retenues sont ensuite convoquées à un entretien afin d’apprécier leur motivation et leurs compétences à exercer dans la réserve de la PJJ.
Une fois sélectionnés, les réservistes signent un contrat d’engagement d’un an renouvelable. La durée maximum de la mission est fixée à 150 jours par année civile.
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