Amandine Quesson, 24 ans, est monitrice-éducatrice à Champigny-sur-Marne (Val-de-Marne). Elle nous raconte les coulisses de son métier, dans une structure d'accompagnement pour adultes déficients mentaux. Témoignage.
Je travaille dans un accueil de jour pour des personnes handicapées mentales, avec des déficiences intellectuelles moyennes ou lourdes. Le projet de l'établissement, c'est de vivre ensemble comme dans une petite maison.
On aide les résidents dans tous les actes de la vie quotidienne : faire les courses, le ménage, cuisiner, servir à table. Et on organise aussi des ateliers de couture ou d'informatique, on les emmène à la piscine. Dans toutes ces activités, je m'occupe d'un groupe de quatre personnes. En tout, on est six dans l'équipe éducative pour 22 personnes à temps complet.
J'ai toujours voulu travailler auprès de personnes handicapées. Peut-être parce qu'il y avait dans mon entourage un adulte déficient mental, que je voyais régulièrement dans les repas de famille. J'aime les contacts qu'on noue, les échanges, l'amour qu'ils renvoient. Ce sont des relations très riches, très gratifiantes, malgré les difficultés qu'ils rencontrent.
Parmi mes amis, certains me disent : 'Dis donc, tu en as du courage'. Mais en fait, non, il ne s'agit pas de courage. J'aime aider les autres, je suis très sociable. Et j'ai la chance de travailler dans une équipe très soudée, sans lien hiérarchique.
Il m'arrive le soir de rentrer complètement vidée. Les journées peuvent être fatigantes mentalement lorsque les résidents ont des comportements agressifs, voire violents.
Actuellement, ma structure doit aussi composer avec des restrictions budgétaires. Et ça, c'est un peu pénible à vivre. On ne sait pas si on va pouvoir maintenir toutes les activités qu'on réalise, telles que la piscine ou des cours de tai chi, pour lesquelles on paie un intervenant extérieur.
Je suis payée 1 200 euros net par mois, sur 12 mois. Le salaire, c'est clairement l'un des côtés négatifs du métier de monitrice-éducatrice. Pour l'instant, je suis très contente de ce que je fais. Mais plus tard, j'essaierai sûrement de devenir éducatrice spécialisée, par la validation des acquis de l'expérience. Ça me permettra de gagner un peu plus, de l'ordre de 100 à 200 euros supplémentaires.
Auparavant, je travaillais dans un foyer d'hébergement, auprès de personnes handicapées mentales ayant un emploi en Esat. Je touchais 1 400 euros net par mois mais je finissais souvent à 23 h, et je bossais un week-end sur deux. Les horaires décalés, j'en ai vite eu marre, ce qui m'a poussée à changer d'employeur. En région parisienne, il y a des postes à pourvoir, on trouve vite.
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