Occitanie : renforcer l'attractivité des métiers du social

Objectif recrutement en Occitanie : les acteurs régionaux du secteur associatif social et médico-social se mobilisent pour favoriser l'attractivité de ces métiers.

 

Des métiers méconnus

 

Toulouse, le 19 novembre 2019. Plus d'une centaine de gestionnaires d'établissements, responsables de ressources humaines, salariés et futurs salariés de la branche sanitaire, sociale et médico-sociale privée à but non lucratif (Bass) se serrent dans le petit amphithéâtre de la Maison de l'Orientation.

 

Au programme, le visionnage d'un micro-trottoir éloquent. A la question : "Connaissez-vous les métiers du secteur sanitaire et social ?", les personnes filmées ont bien du mal à répondre, illustrant la méconnaissance de ces "métiers de l'humain", à part la réputation de pénibilité qui leur colle à la peau.

 

Attirer des candidats est pourtant un enjeu de taille dans une branche qui emploie près de 80 000 personnes en Occitanie, selon l'enquête emploi 2017 d'Unifaf (devenu depuis l'Opco Santé). La moitié des associations interrogées déclaraient alors quelque 1 800 projets de recrutement en CDI.

 

Exercice mixte salarié-libéral

 

Parmi les leviers visant à attirer les jeunes recrues, l'exercice mixte salarié-libéral, y compris dans les professions sociales.

 

"Les salaires que nous proposons n'étant pas compétitifs, cette possibilité nous permet de recruter et de fidéliser des professionnels paramédicaux – psychologues, kinésithérapeutes – qui conservent leur activité libérale", explique certes Muriel Benard, présidente de la direction régionale de la Commission paritaire nationale de l'emploi (CPNE), co-organisatrice de la journée avec l'Opco Santé Occitanie.

 

Mais "auparavant plutôt réservé au sanitaire, l'exercice mixte attire aussi dans le social, notamment les éducateurs spécialisés".

 

Groupement d'employeurs

 

Autre piste de fidélisation : le groupement d'employeurs créé par des gestionnaires de structures médico-sociales afin d'attirer les professionnels.

 

"Ils sont souvent recrutés à temps très partiel dans nos structures, le groupement permet de leur offrir un temps complet sur plusieurs établissements", poursuit-elle.  

 

Marque employeur et QVT

 

Pour attirer, encore faut-il savoir communiquer : le secteur mise donc sur le développement de la "marque employeur". Selon une enquête de l'Opco Santé régional, elle vise à mettre l'accent "non pas sur la succession des tâches à réaliser, mais sur l'essence des métiers, sur les usagers eux-mêmes, en rendant visible l'aspect collaboratif, la réflexion d'experts sur des projets de vie menant à l'amélioration du quotidien des personnes".

 

Un atout, comme la qualité de vie au travail (QVT), face aux principales critiques émises par les salariés sur la branche : le niveau de rémunération et le mode de management.

 

Blocs de compétences

 

Pour les différents intervenants, l'apprentissage, la valorisation des acquis de l'expérience (VAE) et la formation des personnels par blocs de compétences pour permettre des parcours professionnels constituent, enfin, trois autres enjeux essentiels pour le recrutement.

 

Car si certains emplois n'offrent pas de progression de carrière, "il faut permettre aux personnes d'évoluer vers des spécificités avec des compétences certifiées, comme 'référent de vie affective et sexuelle' ou 'accompagnateur de fin de vie'", souligne Frédéric Dos Santos, responsable ingénierie à l'Opco Santé Occitanie.

 

 

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