Si le sujet fait régulièrement l’actualité, surtout ces derniers mois sous l’angle du retour à l’autorité parentale souhaité par le gouvernement, le champ du soutien à la parentalité reste mal défini, avec une multiplicité d’acteurs et sans réelle stratégie de pilotage national.
Un flou qui se retrouve au niveau universitaire : peu de diplômes permettent aujourd’hui aux professionnels de gagner en compétences et d’être reconnus dans leur accompagnement.
"L’université d’Angers a été pionnière en proposant des diplômes universitaires depuis une dizaine d’années, c’est un lieu ressource et un laboratoire de recherche spécialisé avec lequel nous travaillons", décrit Emmanuelle Moraël, déléguée générale de la Fédération française des espaces de rencontre (FFER).
En partenariat avec le conseil d’administration de cette université et l’Institut de formation, recherche, animation, sanitaire et social (Ifrass) situé à Toulouse, la FFER ouvre cette année deux nouveaux diplômes universitaires dans la ville rose : le DU accompagnement à la parentalité et le DU soutien à la parentalité.
Le diplôme "Accompagnement à la parentalité", d’une durée de 205 heures, s’adresse à des professionnels qui souhaitent monter un projet "parentalité", ou travaillent dans une structure dédiée mais veulent développer leurs compétences.
Ils sont déjà titulaires d’une licence en sciences sociales et humaines ou d'un diplôme de niveau 6 en travail social ou éducatif, dans le champ médico-social ou sanitaire.
"Nous accueillons des profils très divers : directeur de crèches, directeur d’école, directrice d’une association familiale", témoigne Emmanuelle Moraël. Le parcours s’effectue un jour par mois en distanciel et deux jours en présentiel jusqu’en avril, avec un stage de 35 heures.
Ce DU est également lancé à Lyon cette année par l’Association française des centres de consultation conjugale (AFCCC), en partenariat avec l’université d’Angers.
Composé de 70 heures de formation, le DU "Soutien à la parentalité " démarrera en avril pendant six mois, avec deux jours par mois en présentiel. Il est ouvert aux titulaires d'un diplôme de niveau 4 en travail social ou santé, ou d'un baccalauréat et d'une expérience significative auprès des familles.
"Il s'adresse à tout professionnel qui, dans son métier, est confronté à des questions de parents sur l'adoption, le handicap, la séparation, le conflit et la migration. Il peut s’agir d’éducateurs de jeunes enfants, de techniciennes de l’intervention sociale et familiale (TISF), de professeurs des écoles, d’infirmières-puéricultrices", poursuit Emmanuelle Moraël.
À l’issue de la formation, une situation familiale ayant fait l’objet d’une démarche de soutien à la parentalité sera évaluée par un jury.
"Nous sommes convaincus qu’il faut donner des outils aux professionnels qui travaillent dans différents secteurs pour penser en commun la parentalité", affirme Emmanuelle Moraël.
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