Grâce à la POEI, en Île-de-France, dix personnes (ici avec leurs formateurs) viennent de signer un CDI en Mecs. © Apprentis d'AuteuilPour recruter, Apprentis d'Auteuil mise sur la POEI
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Face à la pénurie de personnels, la Fondation des Apprentis d'Auteuil a mobilisé, dans trois régions, la préparation opérationnelle à l'emploi individuelle (POEI), dispositif piloté parFrance Travail (ex-Pôle Emploi). Le principe ? L'opérateur finance les frais engagés par l'employeur pour former un candidat sur mesure avant une embauche.
Ainsi, en Île-de-France, après trois mois de formation, dix personnes venues d'horizons professionnels divers viennent de signer un CDI pour travailler en maison d'enfants à caractère social (Mecs).
Plusieurs étapes
Avant cela, la mise en place du dispositif a nécessité plusieurs étapes. France Travail s'est d'abord chargé d'identifier des demandeurs d'emploi dont le profil pouvait correspondre au métier d'éducateur. "Les candidats pré-sélectionnés ont été conviés à un job dating que nous avons organisé", explique Charlotte Chabernaud, responsable du recrutement aux Apprentis d'Auteuil en Île-de-France.
Début 2024, quatre sessions ont rassemblé entre 20 et 35 personnes chacune selon un programme en deux temps : une réunion collective et un entretien avec les directeurs des structures qui souhaitaient recruter. "Les candidats n'étaient pas là par hasard, leur profil correspondait aux métiers que nous recherchons,France Travail avait fait un très bon sourcing", poursuit Charlotte Chabernaud.
200 heures d'apport théorique
Entre la mi-mars et la mi-juin, les candidats retenus - âgés de 21 à 54 ans - ont suivi cette formation alternant une semaine de théorie – en partenariat avec le centre de formation continue (CFC) des Apprentis d'Auteuil – et une semaine dans une Mecs.
Avec 200 heures d'apport théorique, "l'objectif n'était pas de leur donner un diplôme mais de les sécuriser pour qu'ils soient sécurisants pour les enfants qu'ils allaient accompagner", nuance Eric Quédreux, responsable pédagogique.
Au-delà des cours, où ont été abordées de nombreuses notions comme les besoins de l'enfant ou l'environnement institutionnel de la protection de l'enfance, la formation s'est avérée "un espace de parole qui nous permettait de revenir sur la semaine passée en établissement", raconte Nicolas Dolynny, l'un des nouveaux embauchés.
Parcours de formation
Et maintenant ? "Dans les mois et années qui viennent, ils se verront proposer un parcours de formation pour obtenir un diplôme d'éducateur spécialisé ou de moniteur-éducateur via la VAE", poursuit le formateur.
Pour la fondation, l'expérience est positive et la direction d'Île-de-France envisage déjà, à compter de 2025, d'organiser deux sessions de POEI par an. D'autres directions régionales de l'organisation devraient suivre cet exemple.
"Nous sommes en tension permanente, la POEI fait désormais partie des leviers qui doivent nous permettre de recruter et fidéliser des professionnels", conclut Charlotte Chabernaud.
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