En janvier 2020, le gouvernement lançait un plan de formation continue à destination des travailleurs sociaux, afin qu'ils s'approprient la stratégie de lutte contre la pauvreté, avec pour ambition de former quelque 50 000 professionnels par an jusqu'à fin 2022.
Cette démarche a évidemment subi un coup d'arrêt avec la crise sanitaire liée à la pandémie de covid-19. Mais elle est "plus que jamais nécessaire dans le contexte de la crise économique et sociale actuelle", selon la déléguée interministérielle à la prévention et à la lutte contre la pauvreté, Marine Jeantet (ministère des Solidarités et de la Santé).
L'Etat a donc signé, le 7 décembre, avec les acteurs de la formation, un accord-cadre pour relancer la machine et adapter la formation aux nouveaux enjeux.
Ce "plan de soutien et de confiance" visait en effet à accompagner "les travailleurs sociaux dont le rôle a évolué fortement avec l'émergence de nouvelles formes de pauvreté, le recentrage sur l'accompagnement des parcours de vie, 'l'aller vers', la nécessité d'améliorer l'accès aux droits et au numérique", rappelle le ministère.
L'accord-cadre national mobilise ainsi deux opérateurs de compétences, l'Opco Santé et Uniformation-Cohésion sociale, mais aussi le Centre national de la fonction publique territoriale (CNFPT) et l'Association nationale pour la formation permanente du personnel hospitalier (ANFH), précise la délégation interministérielle à la lutte contre la pauvreté.
Il a pour objet "d'organiser la déclinaison du plan de formation des travailleurs sociaux en direction des agents des collectivités, des agents hospitaliers et des salariés des organismes sociaux et médico sociaux à but non lucratif".
Le plan de formation lui-même est doté d'un financement de 30 millions d'euros sur trois ans – dont 80 % sont versés aux départements, dans le cadre de la contractualisation de la stratégie de prévention et de lutte contre la pauvreté, et 20 % sont alloués aux Opco et à l'ANFH ainsi qu'au CNFPT.
Pas moins de 70 départements se sont déjà engagés dans sa mise en œuvre, assure le gouvernement.
Sont visés en priorité les professionnels des "métiers canoniques" du travail social : assistants de service social, éducateurs de jeunes enfants, éducateurs spécialisés, éducateurs techniques spécialisés, conseillers en économie social familiale (CESF) et moniteurs-éducateurs, mais aussi les chefs de service, les cadres socio-éducatifs et les directeurs d'établissements.
Sont également concernés les accompagnants éducatifs et sociaux (AES), les assistants familiaux, les techniciens de l'intervention sociale et familiale (TISF) et les médiateurs familiaux. Chacun des signataires de l'accord-cadre est enfin susceptible d'ajouter d'autres intervenants sociaux à la liste.
Enfin, tous les champs d'exercice du secteur social et médico-social sont couverts : la protection de l'enfance, la lutte contre la précarité et la pauvreté, le grand âge, le handicap ou l'hébergement.
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