Eviter à tout prix les erreurs de casting. C'est dans ce but que les recruteurs font appel à des outils d'évaluation afin de s'assurer que les compétences et le savoir-être des candidats sont en adéquation avec les pré-requis du poste auxquels ces derniers postulent. Si la graphologie, quasiment incontournable il y a encore une quinzaine d'années, est peu à peu tombée en désuétude, ce n'est pas le cas d'autres tests.
Dans le secteur médico-social, la méthode de recrutement par simulation (MRS) développée par Pôle emploi est parfois mise en œuvre pour la sélection de candidats peu ou pas qualifiés, par exemple dans l'aide à domicile. Un outil qui s'appuie sur les capacités plus que sur le niveau de diplôme ou l'expérience et prend la forme de mises en situation en lien avec le métier concerné.
Pour les profils les plus fréquemment recherchés dans le secteur social – comme ceux d'éducateurs spécialisés, d'aide médico-psychologique ou d'assistants sociaux –, tout se joue lors de l'entretien avec leur futur employeur.
Il en va différemment lorsque l'embauche concerne de futurs directeurs d'établissements et de services ou de cadres, souvent sélectionnés par le biais de cabinets de de recrutement. Ces derniers font fréquemment appel à des tests, en plus des échanges en face à face.
"Plus les postes sont stratégiques, plus les futurs employeurs demandent qu'ils soient utilisés", explique Cécile Frin, psychologue du travail et consultante au sein du cabinet de recrutement Adeis RH.
"Les tests que nous utilisons sont des outils d'aide à la décision, qui viennent compléter l'évaluation réalisée à l'occasion des entretiens", précise de son côté Sébastien Large, directeur du bureau lyonnais de CDG Conseil, cabinet de recrutement spécialisé dans le sanitaire et le médico-social.
Les questionnaires (ou "inventaires") de personnalité font partie des tests les plus courants. Et les candidats qui sont invités à les passer peuvent se considérer comme chanceux puisqu'ils font partie des finalistes ayant passé avec succès l'épreuve de l'examen de leur CV et l'entretien téléphonique de présélection.
"Ces tests se présentent sous la forme d'une soixantaine de questions. Les candidats doivent choisir entre deux réponses, dans un délai contraint. Souvent d'ailleurs, les deux propositions sont envisageables, mais c'est justement ce qui fait la subtilité de l'exercice", souligne Sébastien Large.
L'exercice se déroule souvent à distance, en ligne, en amont de l'entretien. Inutile de tenter de tricher, les thématiques abordées revenant à plusieurs reprises au fil du questionnaire sous des angles différents, difficile de faire vraiment illusion en tentant de se présenter sous son meilleur jour…
L'objectif de cet exercice ? "Identifier les grandes caractéristiques de la personnalité, en lien avec l'ouverture aux autres, le leadership, la créativité ou la rigueur", détaille Sébastien Large. Communiqués au candidat, les résultats font l'objet d'un échange avec le recruteur. "Lorsqu'un candidat ne se reconnaît pas dans les résultats, rien ne lui interdit d'argumenter, notamment en se référant à des exemples vécus, afin de rectifier ce portrait", assure Cécile Frin.
Parfois, les candidats doivent aussi se confronter à un test de raisonnement, destiné à valider l'aptitude à prendre rapidement de bonnes décisions, à s’adapter rapidement à des nouvelles exigences et à résoudre rapidement des problèmes. Des qualités indispensable lorsque l'on s'apprête à prendre la tête d'une équipe ou d'une structure.
Voir les offres d'emploi.
Les articles :
Vous avez trouvé cet article intéressant ? N'hésitez pas à le partager !
Nous vous enverrons des e-mails contenant des conseils, des astuces et des tendances, ainsi que des informations sur l'entreprise et des opportunités d'emploi.