"Il existe de nombreux préjugés liés à la reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé (RQTH), qu'il est important de lever".
Marie-Laure Mispelter, conseillère au sein de l'association OETH – chargée, au même titre que l'Agefiph et le FIPHFP, de financer des actions visant à l'insertion et au maintien dans l'emploi des travailleurs handicapés –, l'observe au quotidien : les professionnels du secteur social hésitent souvent à demander leur RQTH, voire n'ont parfois pas conscience d'y avoir droit.
Elle leur permet pourtant d'obtenir des mesures de compensation à même de les aider tout au long de leur parcours professionnel.
La qualité de travailleur handicapé ne dépend pas d'un taux d'incapacité, mais peut être reconnue à toute personne dont les possibilités d'obtenir ou de conserver un emploi sont réduites en raison de l'altération d'une ou de plusieurs fonctions physique, sensorielle, mentale ou psychique. Elle recouvre donc une grande diversité de situations.
Attribuée pour une durée de 1 à 5 ans, elle doit être demandée à la maison départementale des personnes handicapées (MDPH), via le formulaire Cerfa n° 13788*01 accompagné d'un certificat médical.
Une fois la RQTH obtenue, plusieurs dispositifs d'aides peuvent être sollicités par les travailleurs sociaux.
Lorsqu'ils sont demandeurs d'emploi, ils peuvent notamment se tourner vers le réseau Cap Emploi, spécialisé dans l'accompagnement des travailleurs handicapés.
S'ils sont en fonction, diverses mesures de compensation peuvent être mises en œuvre, en concertation avec le médecin du travail, l'employeur et/ou le référent handicap de l'établissement s'il existe, notamment :
Le financement ou le co-financement de ces mesures est assuré, en complément des dispositifs de droit commun (sécurité sociale, MDPH, OPCA…), par l'Agefiph ou l'OETH dans le secteur privé et par le FIPHFP dans le secteur public.
"L'enjeu est d'identifier le plus en amont possible les besoins, présents et à venir, de la personne en situation de handicap afin de mettre en œuvre la meilleure solution et de sécuriser son parcours", précise Pierre Privat, délégué régional à l'Agefiph.
Pour cela, des conseillers Cap emploi peuvent se déplacer dans les structures et apporter leur expertise, à la fois aux professionnels et à leurs employeurs.
Dans les 14 000 établissements couverts par l'accord OETH (adhérents à la Fehap, à Nexem ou à la Croix-Rouge française), "les mesures mises en œuvre s'adaptent au plus près aux difficultés du salarié", précise Marie-Laure Mispelter. "La taille de notre association nous permet en effet de faire preuve d'une grande souplesse d'action".
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L'article :
Un décret du 23 janvier 2019 fixe les proportions minimales et maximales de travailleurs handicapés que doit employer une structure pour bénéficier de l'agrément "entreprise adaptée" (EA) – en application de la loi "Avenir professionnel" du 5 septembre 2018.
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