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Travailler en MAS ou en FAM : quelles différences ?

Vous hésitez entre travailler en maison d'accueil spécialisée (MAS) ou en foyer d'accueil médicalisé (FAM) ? Découvrez ce qui différencie ces structures pour personnes handicapées.

 

Des structures proches

 

Sur le papier, peu de choses différencient les foyers d’accueil médicalisé (FAM) des maisons d’accueil spécialisées (MAS). Ces acronymes désignent tous deux "des structures d’hébergement et de soins accueillant des adultes dont le, ou les handicaps, les rendent inaptes à réaliser seuls les actes de la vie quotidienne et qui nécessitent une surveillance médicale et des soins constants", rappelle une étude publiée en 2012 par la Drees.

 

Le fonctionnement de ces structures peut d’ailleurs paraître assez similaire. Néanmoins, des différences existent au niveau du financement, du taux d’encadrement et du niveau de dépendance des personnes accueillies.

 

Des financements différents

 

Les MAS, créées en 1978, sont financées par les agences régionales de santé (ARS) tandis que les FAM, apparus à partir de 1986, fonctionnent grâce à un double budget ARS et conseil départemental. Un financement qui a des conséquences sur le profil du personnel des différentes structures.

 

"Une MAS va avoir davantage de postes relevant du soin, soit plus d’infirmières, d’aides-soignants, de médecins et de personnel paramédical (kinésithérapeutes, ergothérapeutes, etc.)", analyse Nancy Couvert, directrice générale de l’APEI de la région dieppoise, qui gère depuis 2007 un FAM de 37 places et travaille actuellement sur un projet de MAS dont l’ouverture est prévue pour 2020.

 

"Dans un FAM, on va retrouver davantage de postes sur l’éducatif. Notre FAM compte par exemple deux postes d’éducateurs spécialisés et une grande majorité d’aides médico-psychologiques (AMP)".

 

Encadrement et dépendance

 

Jusqu’en 2006, le taux d’encadrement des MAS était en moyenne de 120 personnels pour 100 places, contre 106 professionnels pour les FAM, selon l’étude de la Drees. Dans une MAS, du personnel médical est ainsi présent pour des astreintes de nuit, ce qui n’est pas le cas pour un FAM.

 

"Les résidents des MAS, comparativement à ceux des FAM, semblent plus dépendants d’une aide humaine dans les activités essentielles du quotidien telles que communiquer avec autrui, se laver ou se déplacer à l’intérieur du lieu d’hébergement", toujours selon la même étude.

 

Néanmoins, "les personnes accueillies dans les FAM ont un niveau de dépendance qui, avec le temps, augmente en raison de leurs pathologies et de leur vieillissement", souligne Nancy Couvert.

 

Des publics qui évoluent

 

La Drees indique par ailleurs qu’auparavant, et jusqu’en 2006, les MAS accueillaient majoritairement des adultes souffrant de polyhandicap, ce qui n’est plus forcément le cas aujourd’hui. Les différents plans autisme ont, par exemple, permis d’ouvrir des structures spécialisées pour des personnes atteintes de troubles du spectre autistique.

 

"Sur le territoire du Havre, une MAS est spécialisée dans le handicap psychique, accueillant des personnes sortant d’hospitalisations psychiatriques longue durée, tandis que les deux dernières MAS qui ont ouvert leurs portes sont destinées aux personnes avec des troubles du spectre autistique", cite par exemple Nancy Couvert.

 

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Flore MabilleauJournaliste spécialisée

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