Hinda Douhil (photo ci-contre) est auxiliaire de vie depuis 2010 au sein de Logivitae, une entreprise solidaire (Esus) parisienne d'aide au maintien à domicile.
Une activité professionnelle qu'elle a rejointe par hasard et où elle s'épanouit, après des expériences tout autres. "En Algérie, j'ai obtenu le diplôme de dessinatrice-projeteuse en architecture", commence-t-elle en effet à raconter.
"Par la suite, j'ai dirigé une agence de publicité et de cadeaux d'entreprises pendant 10 ans", poursuit-elle. Arrivée en France en 2007, pour rejoindre son mari, elle ne parvient pas à obtenir une équivalence de ses diplômes, s'essaie au commerce puis se lance dans une formation de prothésiste dentaire.
"Pour vivre pendant mes études, il me fallait un emploi à temps partiel. Sur les conseils d'une assistante sociale, je me suis présentée à Logivitae". Après entretien, elle est embauchée à mi-temps pour travailler le week-end.
Au fil des mois, Hinda Douhil prend de plus en plus de plaisir à ses interventions. "J'ai tellement aimé le contact avec les personnes chez qui j'intervenais que j'ai stoppé mes études pour me consacrer entièrement à l'aide à domicile", se souvient-elle aujourd'hui.
D'une activité complémentaire à temps partiel, elle finit par faire son métier à temps complet en 2012.
A ses débuts, l'auxiliaire de vie prenait en charge huit personnes par week-end. "Aujourd'hui, je m'occupe de cinq personnes par jour tous les week-ends, ainsi qu'en semaine quand je ne suis pas de repos. Et, parfois, j'ai une ou deux personnes supplémentaires dans la semaine".
Un quotidien sans routine qui la conforte dans ce choix. "Nous donnons de nous, de notre temps, de notre savoir", concède-t-elle, mais, "réciproquement, j'apprends aussi des personnes que je prends en charge".
"J'adore le contact, les échanges. Et je retire une grande satisfaction des bienfaits qu'on prodigue à nos protégés, surtout aux plus isolés d'entre eux. On s'attache forcément après parfois plusieurs années passées à leur côté. Je connais la famille, l'entourage. On fait partie de leur vie".
"Selon les personnes, j'interviens différemment", détaille l'auxiliaire de vie. "Avec certaines, je viens pour communiquer, gérer l'administratif, m'occuper de leurs rendez-vous ou de leurs médicaments, les courses, les sorties… Avec d'autres, qui n'ont pas d'aide pour le ménage, je donne un coup de main pour nettoyer le logement mais aussi faire leur toilette, s'habiller. On s'occupe de leur alimentation en contrôlant ce qu'ils ont dans le réfrigérateur."
La seule contrainte qu'évoque Hinda Douhil est liée aux trajets : "Nous nous déplaçons sans cesse d'un logement à l'autre et nous ne disposons généralement que d'une dizaine de minutes entre deux domiciles", décrit-elle. Et, "même à Paris où il y a de nombreux transports en commun, il n'est pas rare d'avoir beaucoup à marcher pour se rendre d'un point à un autre".
Sans oublier les protocoles à respecter le début de la crise sanitaire. Masques, gants et gels sont à utiliser constamment. "Et quand les personnes sont malades, nous leur laissons des masques, des gants et du gel pour qu'elles ne contaminent pas leur entourage".
La fiche métier Auxiliaire de vie sociale.
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