En voie de développement dans le secteur social et médico-social, l'apprentissage est le moyen idéal d'apprendre un métier sur le terrain. Encore faut-il que les candidats trouvent un patron !
"Il est nécessaire d'être motivé et persévérant car trouver son employeur n'est pas facile, les places ne sont pas si nombreuses", prévient Frédéric Hoibian, président du centre de formation d'apprentis (CFA) sanitaire et social de Montpellier et directeur général de l'assocation gestionnaire Adages.
Cette organisation de l'Hérault, qui emploie quelque 1800 salariés, a fait de l'apprentissage un axe important de sa stratégie. "C'est un moteur d'inclusion sociale de la jeunesse, une forme intéressante d'aide à la qualification des jeunes", observe Frédéric Hoibian.
"C'est aussi un moyen de valoriser les compétences de nos professionnels, d'apporter du sang neuf dans les organisations et de former à des métiers en tension."
Actuellement, 51 apprentis sont accueillis par l'Adages – notamment au sein des dispositifs intégrés thérapeutiques, éducatifs et pédagogiques (Ditep) Bourneville et Le Languedoc, à Montpellier.
"De nombreux métiers sont accessibles en apprentissage, mais nous formons essentiellement des moniteurs-éducateurs et des éducateurs spécialisés", détaille Hélène Estève, directrice des deux structures qui comptent 220 salariés.
"Recruter en apprentissage est complexe car nous accueillons des jeunes gens qui n'ont souvent pas ou peu d'expériences professionnelles", explique-t-elle, avant de donner cinq conseils aux candidats :
1. Multiplier les candidatures. "Toquer à plusieurs portes, dans plusieurs zones géographiques multiplie les chances de retours positifs. Et la mobilité est un plus."
2. Postuler à la bonne période. "Nos structures suivent l'agenda des écoles, les apprentis ter-minant leur formation en juillet. En avril, nous nous préoccupons de recruter nos futurs ap-prentis pour faire passer les entretiens en mai-juin."
3. Soigner la lettre de motivation. "Nous savons qu'une partie des jeunes ont été aidés dans la rédaction de leur lettre et ce n'est pas grave. Ce qui est important, c'est l'effort qui a été réa-lisé pour se présenter, y compris la démarche faite pour demander de l'aide. Les motivations – ce qui intéresse le candidat et pourquoi –, la cohérence du parcours et les expériences professionnelles."
4. Acquérir des connaissances sur le secteur. "Les candidats doivent s'être renseignés auprès du CFA ou de professionnels sur le métier et la formation. Il faut qu'ils sachent ce qu'est un Itep, par exemple, et pas qu'on ait l'impression qu'ils ont juste vu de la lumière. Ces dé-marches nous prouvent leur motivation".
5. Mettre en avant ses expériences professionnelles. Les apprentis ont forcément moins de 30 ans et arrivent parfois très jeunes sur le terrain, juste après le bac pour les diplômes de niveau II en travail social. "S'ils ont pu faire un stage dans le secteur, c'est l'idéal, mais si le jeune a un BAFA, c'est intéressant, cela montre qu'il s'intéresse aux enfants. Les jobs d'été peuvent également être valorisés, c'est la preuve que le candidat se bouge et qu'il sait faire preuve de maturité."
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