A la faveur de la conférence des métiers de l'accompagnement social et médico-social qui s'est tenue en février 2022, de nouvelles données sur les effectifs et les caractéristiques socio-économiques des travailleurs sociaux ont été publiées par la Drees (la direction de la recherche des études de l’évaluation et des statistiques).
"En 2018, 520 000 intervenants à domicile, 400 000 assistants maternels, gardes à domicile ou assistants familiaux, 250 000 professionnels socio-éducatifs, 60 000 aides médico-psychologiques ainsi que 90 000 autres professions de l’action sociale exercent en France métropolitaine", récapitule ainsi l'organisme.
En résumé, tous ces salariés exercent donc "des métiers variés, tous au service des populations fragilisées, dans un but de les protéger, les aider à s’émanciper, et accéder à l’autonomie" mais qui recouvrent des réalités professionnelles bien différentes.
Et si le nombre total de ces 1,3 million de professionnels a connu une forte hausse entre 2004 et 2013 (+ 28 %), avant de rester stable jusqu'en 2018, cette tendance masque des disparités :
– les assistants maternels, gardes à domicile ou assistants familiaux ont connu une baisse continue de leurs effectifs entre 2013 et 2018 (– 12 %) ;
– les professionnels socio-éducatifs ont enregistré une hausse de 18 % au cours de la même période.
De manière générale, les travailleurs sociaux sont plus âgés que les autres salariés : 42 % d'entre eux ont 50 ans ou plus (contre 30 % des autres), et leur moyenne d'âge se situe à 46 ans (contre 42 ans pour le reste des salariés).
"Les métiers d’assistants maternels, de gardes à domicile ou d’assistants familiaux et ceux d’intervenants à domicile présentent les plus fortes proportions de salariés âgés de 50 ans ou plus (respectivement 47 % et 49 %)", précise la Drees. C’est moins le cas pour les métiers d’aides médico-psychologiques (AMP) (31 % de salariés âgés de 50 ans ou plus) et pour les professionnels socio-éducatifs et les autres professions de l’action sociale (28 %).
Autre caractéristique marquante et bien connue : ces métiers sont très féminisés, avec neuf femmes pour 10 professionnels.
Par ailleurs, "les travailleurs sociaux sont moins souvent diplômés de l’enseignement supérieur que les autres salariés", constate encore la Drees. Le niveau de diplôme baisse en moyenne en englobant les assistants maternels ou les aides à domicile, dont le degré de qualification est le plus bas dans le secteur, alors que plusieurs métiers du travail social – tels que ceux d'éducateur spécialisé, d'assistant de service social ou d'éducateur de jeunes enfants – requièrent un diplôme d'Etat de grade licence (niveau 6).
Enfin, le secteur compte toujours plus de salariés à temps partiel et en sous-emploi que les autres, notamment dans l'aide à domicile où, selon la Drees, 70 % des intervenants sont employés à temps partiel "parmi lesquels un peu plus de la moitié (55 %) disent l’avoir subi".
Les fiches métiers.
Les articles :
– Promouvoir les métiers du soin et de l’accompagnement
– Travailleurs sociaux : quelle répartition sur le territoire ?
– Qui sont les salariés des services à domicile ?
– Les Ehpad confrontés au casse-tête du recrutement
– Le départ à la retraite des travailleurs sociaux, infographie publiée par Le Media Social
– Les travailleurs sociaux : des professions féminisées, plus âgées, et exerçant souvent à temps partiel, données disponibles sur le site de la Drees.
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