Au lendemain d'une réunion, en visioconférence, avec les représentants du secteur du grand âge, Brigitte Bourguignon a annoncé, le 30 octobre, alors que débutait le deuxième confinement visant à enrayer la pandémie de covid 19, une campagne nationale de recrutement d'urgence sur les métiers du grand âge, intitulée "Un métier pour nous".
L'objectif est de pouvoir renforcer les effectifs dans les établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) mais pas seulement. Les acteurs du secteur avaient en effet insisté, auprès de la ministre déléguée chargée de l'autonomie, "sur la nécessité de renforts en ressources humaines, notamment sur les métiers en tension d'aides-soignants, d'accompagnants éducatifs et sociaux [AES] et d'auxiliaires de vie, ainsi que sur des fonctions d'aide à la personne, dans les Ehpad, résidences autonomie et services à domicile", rapporte le ministère.
En outre, lors de ses annonces du 28 octobre, le président de la République a pris soin de préciser que, tirant les enseignements de la première vague de l'épidémie, l'Etat autorisait, cette fois, les Ehpad à rester ouverts aux visites durant ce reconfinement, "dans le strict respect des règles sanitaires". Cette possibilité peut être aménagée par les établissements, notamment en fonction de la présence ou non de foyers épidémiques.
Pour répondre à l'ensemble de ces besoins en personnels, Brigitte Bourguignon a "saisi les préfets, en lien avec les directeurs généraux d'agences régionales de santé (ARS), pour leur demander d'appuyer les initiatives locales pour le renforcement des moyens humains et de rendre compte de leur action avant le 10 novembre". Une circulaire leur a été adressée à cet effet (à paraître).
Ce cadre pourrait servir à préfigurer des actions collectives qui pourront être pérennisées par la suite, "si elles démontrent leur efficacité", assure enfin le ministère dans son communiqué, qui n'en dit pas plus sur les modalités de la démarche.
Par ailleurs, la revalorisation des rémunérations issue du Ségur de la santé est accélérée, une nouvelle fois, dans les Ehpad publics comme dans les établissements de santé concernés (c'est-à-dire pour les personnels soignants de la fonction publique hospitalière).
Elle est "anticipée d'ici à la fin de l'année 2020", indique en effet le ministère des Solidarités et de la Santé, grâce à la publication, le 1er novembre au Journal officiel, d'un arrêté du 30 octobre 2020 qui acte "le versement de l'intégralité de la revalorisation socle de 183 € net par mois pour les professionnels de la fonction publique hospitalière des établissements de santé et pour l'ensemble des professionnels des Ehpad publics" dès le mois de décembre et non plus en mars 2021.
Au total, plus de 1,8 million de professionnels doivent bénéficier de ces hausses salariales qui ont aussi pour ambition de fidéliser les personnels et de rendre plus attractifs les postes à pourvoir.
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