S'il n'est pas obligatoire, le diplôme d'Etat de médiateur familial (DEMF), créé en décembre 2003, de niveau II, est fortement recommandé pour exercer cette profession.
D'abord parce qu'il est indispensable pour travailler dans un service de médiation conventionné par les caisses d'allocations familiales (CAF) ; or celles-ci figurent parmi les principaux employeurs des médiateurs.
Mais aussi parce qu'il permet, en 490 heures de formation théorique, d'acquérir les bases des techniques de médiation (315 heures), tout en intégrant un solide bagage en droit (63 heures), en psychologie (63 heures) et en sociologie (35 heures).
Sans oublier qu'il confrontera les candidats à la réalité, avec 105 heures de formation pratique (stages). S'y ajoutent enfin 14 heures de méthodologie de mémoire.
A noter que des allègements de formation sont possibles en fonction du profil des candidats : en majorité issus du travail social, ils sont sélectionnés sur dossier et entretien.
Vous pouvez vous présenter à la formation au DEMF si vous êtes titulaire :
Le diplôme peut aussi être obtenu par la validation des acquis de l'expérience (VAE).
"Si le diplôme est jeune, le métier de médiateur familial est ancien", précise Jérôme Prévot, vice-président de la Fédération nationale de la médiation et des espaces familiaux (Fenamef). Mais "le DEMF permet d'expérimenter tous les champs et tous les courants de la médiation familiale".
C'est en effet l'un des principaux intérêts de la formation que de mettre le candidat en situation pour apprendre son futur métier, y compris... par le jeu.
"L'acquisition des techniques de gestion des conflits passe par de nombreux jeux de rôle encadrés par des médiateurs familiaux diplômés : on travaille la posture, les différentes manières de restaurer les liens, mais aussi l'éthique, la déontologie...", explique Jérôme Prévot, lui-même formateur à l'Ecole des parents et des éducateurs de Metz (EPE 57) et à l'Ediac Formations à Strasbourg.
A prendre en compte aussi avant de se lancer dans ce cursus : il "nécessite une implication personnelle", insiste le vice-président de la Fenamef, "il faut questionner son vécu pour pouvoir dépasser ses propres résistances et ressentis personnels, c'est primordial pour rester neutre et impartial dans l'exercice du métier".
Une compétence comportementale particulièrement intéressante pour les travailleurs sociaux qui peuvent passer le DEMF sans devenir médiateur familial "mais pour acquérir des outils qui pourront leur être utiles pour gérer les conflits dans les établissements dans lesquels ils exercent".
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La fiche métier de médiateur familial.
Les articles :
Présentation du DEMF sur le site de la Fenamef.
Perte d'autonomie et handicap : les aidants peuvent recourir à la médiation familiale, à lire sur Le Media Social (accès libre).
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