Le métier de psychomotricien nécessite le diplôme d'État de... psychomotricien (niveau licence), au terme d'une formation accessible via Parcoursup et riche en enseignements pratiques, sur le terrain, dans différents types de structures.
"La première année, il faut passer trois semaines au minimum en crèche", indique ainsi Lise Rollo, étudiante en troisième année, à Bordeaux. "Et durant la deuxième et la troisième année, les semaines sont scindées en deux entre l'école et les stages".
Durant la dernière année du cursus, les étudiants doivent obligatoirement effectuer un stage d'un minimum de deux semaines en maison de retraite médicalisée. Car "de nombreux postes s'ouvrent en Ehpad en ce moment", constate l'étudiante, qui a apprécié cette expérience.
"Le contact avec les personnes âgées passe généralement bien. Elles sont souvent en demande de lien et il y a beaucoup d'échanges", témoigne-t-elle.
"Nous travaillons sur la prévention des chutes mais aussi la thérapie post-chute", détaille Lise Rollo. "C'est un travail autour des appuis, des coordinations, de la régulation tonique et émotionnelle, de la conscience corporelle ou encore de la confiance en soi. Nous travaillons autour de ces vécus corporels anxiogènes qui font que certains résidents peinent à se remettre en mouvement".
Contrairement à l'ergothérapeute qui adapte l'environnement aux troubles moteurs ou psychiques du résident, le psychomotricien accompagne le patient pour le rendre plus à l'aise dans son environnement et dans sa relation avec les autres.
Les psychomotriciens peuvent également intervenir auprès des personnels soignants. "Nous les accompagnons pour les aider à mieux comprendre les comportements des personnes âgées – notamment dans les unités spécifiques comme Alzheimer – afin qu'à leur tour, ils les accompagnent mieux", explique Lise Rollo.
Les psychomotriciens sensibilisent également les soignants aux signaux que leur envoie leur corps et aux gestes qu'ils doivent adopter pour éviter les blessures, comme les maux de dos et autres troubles musculo-squelettiques (TMS) causés par la manipulation des résidents pendant les toilettes.
"Nous n'avons pas de protocole de travail uniformisé", explique encore la future psychomotricienne. "Il nous revient de développer les outils qui nous parlent. Nous pouvons avoir des pratiques très différentes d'un psychomotricien à un autre, même si nous parlons le même langage".
Une base acquise durant les cours théoriques et pratiques dispensés à l'école, par des professionnels de terrain. "Ce qui est intéressant, c'est qu'avec eux, nous traitons de cas cliniques", s'enthousiasme l'étudiante. "Nous expérimentons des techniques comme la relaxation, la musique, la voix, le cirque, le mime ou encore la danse. Ce sont des outils que nous 'vivons'. Cela nous permet de choisir ceux à utiliser en toute connaissance de cause."
La fiche métier Psychomotricien.
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