Un oral pour entrer à l’école de travail social, et un oral de fin d’études pour mettre un point final à trois années d’enseignement. C’est un fait : les oraux ont une place importante en école de travail social.
Entre cet oral d’avant formation et le grand oral final, un étudiant aura forcément fait des progrès. Cette certitude constitue le premier point d’appui pour aborder l’épreuve un peu plus sereinement.
Suite à la réforme des diplômes en travail social en 2018, c'est aux écoles d’organiser la plupart des oraux et de recruter les personnes qui formeront les jurys. "Nous sommes ainsi en lien direct avec les membres des jurys, et le message que nous leur faisons passer est d’être bienveillant avec les élèves", confie Émilie H., formatrice dans une école parisienne.
"Ce message a prévalu pendant la période Covid, qui a impacté le déroulé des enseignements et qui a fragilisé certains étudiants, et il reste d’actualité car l’objectif d’un oral n’est pas de piéger mais de permettre à l’étudiant de valoriser son travail".
Didier Dubasque, auteur du blog "Écrire pour et sur le travail social", qui peut se prévaloir d’une longue carrière dans le secteur, conseille aux étudiants de ne justement "pas se positionner comme un élève face à un jury, mais comme un professionnel".
"Vous parlez en tant qu’éducatrice, conseillère en économie sociale et familiale (CESF) ou assistante sociale et non en tant qu’étudiant(e) dont on vérifie les connaissances", ajoute-t-il. Les questions posées par le jury vont vous permettre de démontrer votre sens de l’argumentation et défendre votre positionnement face à une situation proposée, comme vous le feriez sur le terrain en équipe.
"Un jury va se demander : ‘Est-ce que j’aimerais travailler avec ce futur professionnel ?, Est-ce que j’aimerais l’avoir dans une de mes équipes ?…’", abonde Émilie H. Pour endosser la posture attendue, la formatrice conseille d’utiliser en priorité le vocabulaire professionnel, le "parler terrain", acquis lors des stages.
Ayez d’ailleurs bien en tête le déroulé et le bilan de tous vos stages, qui sont au cœur de la formation.
Selon les écoles, les étudiants sont plus ou moins préparés aux oraux. Emparez-vous de tous les outils mis à votre disposition, en particulier de l’organisation d’oraux blancs - "c’est dommage de voir des étudiants s’y présenter en dilettante alors qu’ils ont là une vraie occasion de progresser !", regrette Émilie H.
Laquelle insiste sur la grille d’évaluation des oraux. "Cette grille détaille les compétences attendues et permet de travailler en amont sur ses points faibles". Bien entendu, une aisance naturelle à l’oral et une bonne gestion du stress seront un "plus" mais ils ne comptent au final que pour quelques points.
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