En cours de formation, chez Askoria Bretagne, pour passer le diplôme d'Etat d'accompagnant éducatif et social (DEAES), Chloé a confirmé sa vocation pendant le confinement lié à l'épidémie de covid 19, grâce à une expérience réussie en établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad).
Elle s'est d'abord engagée bénévolement dans le cadre de la réserve sociale, ouverte aux salariés et aux étudiants, puis en CDD. "J'ai eu la chance de tomber dans un très bon établissement, il y avait suffisamment de renforts et une bonne ambiance liée au contexte de confinement".
L'étudiante intervenait ainsi en appui de différents professionnels pour organiser des rendez-vous Skype avec les familles, aider l'animatrice pour les ateliers individuels avec les résidents, seconder l'ergothérapeute lors des séances de gym, aider au service pendant les repas collectifs en salle...
"J'apprécie la polyvalence du métier d'AES, c'est un métier où l'on peut tout faire, et cette expérience a confirmé ma vocation pour ce travail de contact humain".
Après un premier stage dans le secteur du handicap, où elle avait appris les soins et vers lequel elle pensait s'orienter, la future AES a même changé d'avis.
"La découverte du secteur des personnes âges pendant le confinement a été un coup de cœur", confie-t-elle. "En Ehpad, on est plus dans le relationnel que dans le soin et, en deux mois, j'ai noué des relations avec certains résidents et j'apprécie beaucoup ces échanges".
La jeune femme a-t-elle eu le sentiment d'être bien préparée à cette mission ? "La formation d'AES m'a été très utile pour communiquer avec les personnes", estime Chloé, qui a choisi la filière "vie en structure collective" de ce cursus qui en compte deux autres : "vie à domicile" et "éducation inclusive" (pour les AESH).
"En revanche, je trouve qu'on n'est pas assez formés sur les médicaments, les cours sont très succincts" à cet égard, regrette-t-elle. "Or, sur le terrain, on fait souvent fonction d'aide-soignant, donc on est amené à donner des médicaments et, sans formation sur le protocole, on a plus de risque de se tromper".
L'étudiante est d'autant plus exigeante qu'elle a payé la formation de sa poche : "Je n'ai pas obtenu la bourse de la région, j'ai débloqué mes heures de compte personnel de formation et j'ai dû emprunter 3 600 €. J'aurais pu trouver un employeur qui me paie la formation, mais je voulais être libre dans mes choix de stages".
Un choix qu'elle ne regrette pas. Dès la fin du confinement, avant même d'avoir reçu son diplôme, elle a trouvé un poste de faisant-fonction d'aide-soignante dans un Ehpad, pour l'été. "Après, j'aimerais évoluer vers un diplôme d'aide-soignante".
Et pour la suite, la jeune professionnelle ne manque pas d'idées : "Dans la Creuse, ma région d'origine, j'aimerais créer une micro-entreprise d'interventions à domicile – soins, animation, jardinage – auprès de personnes isolées", avance-t-elle. Un projet qui "pourrait prendre la forme d'un camion itinérant".
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