Une étude réalisée auprès de 1 003 jeunes âgés de 16 à 25 ans par Nexem, en partenariat avec l’Ifop, constate que 62 % des répondants déclarent "mal connaître le secteur de l’action sociale et du médico-social" : un pourcentage supérieur de 10 points par rapport au secteur sanitaire.
Dans un plaidoyer diffusé en parallèle, la fédération d'employeurs appelle les pouvoirs publics à agir et prendre "leurs responsabilités face à l'urgence dans laquelle se trouve" le secteur.
L’étude révèle que 65 % des personnes interrogées ont une image positive du secteur dans son ensemble, mais que 80 % d’entre elles le jugent "fragilisé".
Elle souligne que 73 % des répondants considèrent que le secteur est "peu reconnu et peu valorisé par la société française et les pouvoirs publics". Seulement 38 % des jeunes estiment que le secteur est "efficace et performant dans la réalisation de ses missions".
Pour 85 % des jeunes, les métiers du secteur ont un "impact social significatif".
Mais 79 % des répondants trouvent qu'il s'agit de métiers "difficiles, avec des conditions de travail pénibles". Plusieurs freins à leur attractivité sont relevés, dont le faible niveau de rémunération (65 %), le manque de reconnaissance de ces métiers (73 %) ou encore le manque de perspectives de carrières et d'évolution (49 %).
Certains métiers comme celui d’infirmier (83 %) ou d’aide-soignant (78 %) sont bien connus. Mais d’autres, comme celui de mandataire judiciaire (24 %) ou d'ergothérapeute (35 %), sont moins familiers.
Cette méconnaissance des métiers "s’accompagne d’un manque d’information sur les parcours de formation : 56 % des jeunes déclarent ne pas bien connaître, voire pas du tout, les cursus qui mènent à ces professions".
Enfin, seuls 15 % des jeunes pensent "certainement" exercer un métier dans le secteur, et 28 % l'envisagent "probablement".
Les raisons soulevées par ceux qui n'envisagent pas d'exercer un métier dans le secteur social, médico-social et sanitaire ? 41 % trouvent ces métiers "trop difficiles émotionnellement", et 38 % considèrent que "les conditions de travail sont trop difficiles" (horaires, stress, etc.).
Les articles :
– Métiers du social : Sens’action, missionnée pour développer l'attractivité
– Social et médico-social : un baromètre pour mesurer son attractivité
– Communiquer sur son métier dans l'idée de recruter
– Social et médico-social : un guide pour améliorer l’attractivité
Et notre article paru dans Le Media Social [abonnés] ⇒ "Attractivité des métiers : ce que pensent les jeunes du secteur social et médico-social"
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