photo_articleL’Institut Fédératif Landais du Travail Social (IFLTS) a été officiellement lancé le mardi 15 avril, à Pontonx-sur-l’Adour (40). © Thibault Toulemonde - CD 40

Attractivité : dans les Landes, un institut fédératif du travail social

Pour mieux répondre aux besoins des apprenants et des employeurs et répondre aux défis de l’attractivité, cet institut débutera son action en septembre 2025.

 


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Face au vieillissement de la population et au manque de forces vives pour y faire face, le département des Landes a lancé en 2023 un plan d’action visant à adapter les formations, développer l’apprentissage, valoriser les métiers du soin et de l’accompagnement. 

 

Prochaine étape : la création d’un Institut fédératif landais du travail social (IFLTS), dans un département dépourvu d’école de travail social.

 

Éviter les départs


Objectif : faire évoluer les parcours de formation existants, créer des offres de formation innovantes en s’adaptant aux contraintes des apprenants et aux besoins des personnes accompagnées et des employeurs.

 

Parmi les métiers concernés : aide-soignant, accompagnant éducatif et social, auxiliaire de vie sociale, conseiller en économie sociale familiale, technicien de l’intervention sociale et familiale, éducateur pour jeunes enfants et éducateur spécialisé, ou encore moniteur-éducateur.


"Nous étions pauvres en matière de formation sur plusieurs métiers, beaucoup de jeunes landais partaient vers Pau et Bordeaux et y restaient ensuite, et nous ne répondions pas à ceux qui ne pouvaient se former ailleurs pour des raisons économiques ou familiales", décrit Paul Carrère, vice-président du département des Lances en charge de l’autonomie.

 

68 partenaires


Pourquoi "fédératif" ? Car l’institut associera 68 organisations partenaires au sein d’une gouvernance collégiale, composée d’acteurs institutionnels (département, région, France Travail, agence régionale de santé), d’employeurs, d’organismes de formation, d’étudiants et apprenants, et de personnes concernées et leur famille. Autant d’acteurs qui n’ont pas forcément l’habitude de travailler ensemble. 


"L’idée, c’est d’avoir une réponse systémique portée par des gens de terrain qui sont à la fois des bénéficiaires et des personnes ressources", indique Stéphane Vincent, chargé de mission à l’Institut Développement Formation, préfigurateur de l’IFLTS. Car "redonner de l’attractivité au métier ne se fait pas juste avec des formations bien faites : il faut aussi proposer aux personnes du logement, du transport, peut-être de l'aide pour la garde d'enfants", ajoute-t-il. 

 

Mutualiser les ressources


Un employeur ou une municipalité peut ainsi mettre à disposition des salles de formation ; des résidents ou des personnes accompagnées peuvent co-animer des formations ; des familles peuvent solliciter leur réseau pour trouver de l’hébergement aux stagiaires : l’idée est de mutualiser et coordonner les formations existantes, tout en levant les freins d’accès dans chaque micro-territoire.


"La volonté c'est aussi vraiment de répondre à nos besoins landais car même s’il y a une crise générale des vocations, la réalité n’est pas la même sur la zone côtière des landes avec du tourisme et de la saisonnalité, et la zone rurale à la frontière de l'Armagnac avec d'autres besoins", souligne Stéphane Laurent.

 

Guichet unique numérique


L’IFTLS, doté dans un premier temps de trois salariés, développera ses premières actions en septembre 2025 : recensement des bonnes pratiques, mutualisation des ressources, sécurisation du parcours des apprenants, premiers pas vers la création d’un pôle de recherche appliquée et participative. 


"Nous allons également développer un guichet unique numérique, avec une carte interactive pour faciliter la recherche de stage, et regroupant toutes les informations nécessaires pour les stagiaires et les employeurs", ajoute Stéphane Laurent.

 


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Les articles :
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Laetitia DelhonJournaliste spécialisée

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