Tous secteurs confondus, près d'un salarié sur deux aurait envisagé de quitter un nouvel employeur durant sa période d'essai, selon une étude réalisée en 2012 par le cabinet de recrutement Mercuri Urval.
Pour éviter aux nouveaux arrivants de se sentir dépassés dans leur nouvel environnement, de plus en plus d'entreprises proposent des dispositifs dédiés à l'intégration de leurs nouveaux collaborateurs.
Et dans le secteur social et médico-social ? "Toutes les structures n'ont pas encore pris le pli, même si elles sont de plus en plus nombreuses à le faire", constate Pierre Lalart, ancien directeur d'établissement et co-animateur de la formation "Réussir l'intégration des nouveaux collaborateurs" proposée par l'Institut de formation recherche animation sanitaire et social (Ifrass).
"Alors même qu'un process d'intégration bien balisé permet de s'adapter plus facilement à son nouvel environnement et au collectif de travail", complète Emmanuelle Morael, professionnelle des ressources humaines et co-animatrice de cette formation.
Si certains nouveaux arrivants sont jetés dans le grand bain sans bouée, d'autres ont la chance d'être davantage entourés. Ainsi, à l'Union départementale des associations familiales (Udaf) de l'Hérault, l'arrivée de chaque nouveau salarié est annoncée à ses futurs collègues dans une note présentant ses attributions.
"Le jour J, je l'accueille et, durant une heure environ, je balaie avec lui l'ensemble des sujets évoqués dans le livret d'accueil", explique Marc Pimpeterre, directeur général de cette association qui recrute notamment des éducateurs spécialisés et des assistants sociaux.
Le livret d'accueil ? Un élément incontournable qui permet de donner des repères et d'éviter les questions récurrentes. Au sommaire : les points essentiels du règlement intérieur, les horaires, les congés, la gestion des clés, les règles en matière de sécurité informatique, la formation continue… "Il doit également contenir des éléments sur la culture et les valeurs de l'établissement", recommande Marc Pimpeterre.
A la suite de ce rendez-vous, débutent les choses sérieuses, en compagnie du supérieur hiérarchique. "C'est le moment pour s'approprier son poste de travail et faire connaissance avec ses collègues", indique-t-il.
Mais l'accueil ne doit pas s'arrêter là. "Dans les semaines suivant son arrivée, un nouveau collaborateur doit avoir des référents sur lesquels s'appuyer en cas de besoin", assure Pierre Lalart.
Par exemple un tuteur, comme c'est le cas à l'Udaf de l'Hérault, qui accompagne durant quelques mois les nouveaux venus. "Pour faciliter les échanges, il ne s'agit jamais du supérieur hiérarchique, mais d'un professionnel expérimenté, volontaire pour cette mission", souligne Marc Pimpeterre.
D'autres dispositifs sont parfois mis en place. "Par exemple, des journées regroupant l'ensemble des salariés récemment arrivés, pour leur donner l'occasion de rencontrer les dirigeants de l'organisme gestionnaire", indique Pierre Lalart. L'occasion, aussi, de commencer à se créer un réseau interne.
Pour s'assurer que la greffe prend, des entretiens peuvent aussi être régulièrement programmés, s'espaçant au fur et à mesure que s'éloigne la date d'entrée dans l'établissement. Jusqu'à ce que le collaborateur ait complètement pris ses marques.
Voir nos offres d'emploi.
Les fiches métiers.
Les articles :
Cet article vous a plu ? Partagez-le avec vos contacts professionnels !
Nous vous enverrons des e-mails contenant des conseils, des astuces et des tendances, ainsi que des informations sur l'entreprise et des opportunités d'emploi.