Il y a plus de deux ans, Soufou Pons Vélo n'envisageait pas forcément l'activité professionnelle d'aide à domicile. Et pour cause, elle n'exerçait pas du tout dans le secteur social et médico-social et… n'habitait pas du tout la région.
"Je suis arrivée en France en 2019. Je suis originaire de Madagascar. Là-bas, je travaillais dans la restauration", raconte la professionnelle de l'aide à domicile (photo ci-contre). Mais "les Malgaches s'occupent souvent des personnes âgées de leur entourage. C'est ancré dans notre culture. Cela m'a facilité l'apprentissage du métier."
C'est au cours d'un stage que Soufou Pons Vélo, alors à la recherche d'un emploi, découvre le métier d'auxiliaire de vie. Alors accompagnée par un centre de formation et par l'Office français de l'immigration et de l'intégration (OFII) pour une remise à niveau en français langue étrangère, elle est orientée vers le service d'aide à domicile ABCD Saint-Joseph à Marseille (Bouches-du-Rhône).
"Durant quatre semaines, j'ai accompagné une auxiliaire de vie de l'association. Elle m'expliquait ce qu'elle faisait au quotidien et ça m'a plu. Les tâches sont variées", détaille-t-elle.
"Nous faisons un peu de ménage, nous accompagnons les bénéficiaires faire les courses – nous les faisons à leur place quand ils ne peuvent pas marcher –, nous préparons les repas, nous leur rappelons leurs rendez-vous médicaux et, parfois, nous les y accompagnons."
Ce qu'apprécie surtout Soufou Pons Vélo dans ce métier, c'est la relation créée avec les personnes qu'elle accompagne. "Au début, il y a toujours de l'appréhension des deux côtés puis une relation de confiance s'établit. Il faut avouer qu'on s'attache. Nous avons souvent un rôle de confident, il faut être à l'écoute. Récemment, une 'jeune' amoureuse de 88 ans m'a demandé conseil sur l'attitude à adopter envers son prétendant", confie-t-elle avec le sourire.
La relation qui se noue, c'est ce qui fait la beauté du métier. Mais il arrive malheureusement que ça ne fonctionne pas. "À cause de la maladie, les personnes ne sont pas toujours agréables", poursuit l'auxiliaire de vie.
"Il faut essayer de le gérer. Et si nous n'y arrivons vraiment pas, nous en parlons à la directrice qui peut nous remplacer auprès de ces personnes." Pour faire face à ce type de conflits, elle a notamment suivi une formation "Gestion des situations difficiles" réalisée par un organisme externe à l'association.
Au quotidien, Soufou Pons Vélo accompagne deux ou trois personnes par jour, toute la semaine et un samedi sur deux. Elle intervient ainsi 130 heures par mois – un temps partiel voulu – sur des secteurs géographiques du centre de Marseille.
Et l'auxiliaire de vie de conclure, comme elle l'a répété plusieurs fois au cours de l'entretien : "C'est un beau métier !"
La fiche métier Auxiliaire de vie sociale.
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