Après avoir notamment exercé dans l'hôtellerie-restauration, à la blanchisserie, "en horaires décalés et sur un rythme épuisant", Souad Abouni a décidé, passé la quarantaine, de se reconvertir.
"Ma conseillère Pôle emploi m'a présenté différents métiers, notamment celui d'aide à domicile, je me suis renseignée, et je me suis dit 'Pourquoi pas !' ", retrace-t-elle.
Elle suit alors une formation au sein d'un Greta pour obtenir le titre professionnel assistante de vie aux familles (TP ADVF). "Une formation solide mais aussi très intense", se souvient-elle.
Deux mois avant la fin de la formation, elle commence à passer des entretiens, assurée de "trouver du travail sans difficulté". "J'ai postulé au CCAS de Nice, attirée par l'orientation sociale de la structure, son action en direction des personnes précaires", raconte Souad Abouni.
Elle prend son premier poste d'auxiliaire de vie à domicile le 1er septembre 2021 et découvre, à travers des débuts en binôme, la réalité de sa mission. "Le grand public pense qu'une aide à domicile est là pour faire le ménage, nous faisons bien plus. Il faut créer du lien, communiquer avec la personne, évaluer ses besoins et y répondre", observe-t-elle.
"Les tâches sont variées, je peux accompagner une personne à un rendez-vous ou pour des sorties. J'ai tout de suite aimé mon travail où, justement, le relationnel est important, mais il m'a tout de même fallu plusieurs mois avant de me sentir à l'aise", se souvient Souad Abouni.
Pour assurer ses nouvelles responsabilités, Souad Abouni s'appuie sur sa responsable de secteur. "Elle est toujours disponible pour répondre à des questions et des situations d'urgence, et c'est une vraie sécurité pour moi. Au-delà des questions de planning, elle sait, par exemple si une personne revient d'une hospitalisation et est en contact avec la famille", détaille-t-elle.
"Les nouveaux agents sont présentés à l'ensemble des équipes du territoire et lors du premier mois d'exercice, la responsable de secteur fait des points réguliers avec chaque nouvelle recrue et des visites au domicile des personnes accompagnées", complète Isabelle Bernard, responsable de l'aide à domicile au CCAS.
Si Souad Abouni communique avec ses collègues via le cahier de transmission complété à chaque intervention à domicile, elle apprécie de les croiser quotidiennement au bureau des auxiliaires de vie.
"Pendant ma formation, j'ai fait un stage dans le secteur privé où toutes les communications se faisaient par mail, je me suis sentie isolée, ce genre d'organisation n'est pas pour moi", confie-t-elle.
Bien que ce premier poste soit une expérience heureuse – Souad Abouni vient d'ailleurs de signer un nouveau contrat d'un an –, l'auxiliaire de vie ne cache pas "qu'en plus de devoir faire preuve de beaucoup d'empathie et de patience", il faut "tenir le rythme" pour exercer au long cours dans le secteur.
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