Le métier de coach d’insertion professionnelle par le sport est un métier émergent. Le principe : utiliser, auprès des jeunes de 18 à 30 ans éloignés de l’emploi, l’activité physique pour développer des soft skills (esprit d’équipe, gestion du stress, expression orale, organisation..) transférables dans le monde du travail.
Depuis 2021, l’association Apels (agence pour l’éducation par le sport), par le biais de sa structure de formation (centre national d’insertion par le sport, CNIS), forme à ce métier.
Tout est né d’un constat. "Le métier d’éducateur sportif a évolué, avec des besoins sociaux de plus en plus importants, explique Anaïs Berthon, ingénieure pédagogique et qualité de l’Apels. Ce professionnel endosse souvent le rôle de coach social, sans forcément avoir l’expertise et les connaissances sociales nécessaires". Il s’agissait donc de valoriser et formaliser ce rôle tout en outillant les éducateurs sportifs.
Autre enjeu : capitaliser sur la relation de confiance qui s’instaure entre un jeune et son coach sportif. "Le jeune sera souvent plus à l’aise avec son coach sportif qu’avec son conseiller France Travail pour parler de ses ambitions professionnelles, de ses rêves et de ses freins", observe-t-elle.
La formation de coach d’insertion par le sport (CIS) propose un parcours en deux niveaux : une première certification d’animateur d’inclusion sociale par le sport (10 jours, 35 heures) puis le titre de CIS en tant que tel pour les éducateurs sportifs titulaires d’une carte professionnelle. Cette formation donne lieu à une certification reconnue par l’État et enregistrée au répertoire spécifique de France Compétences.
Les débouchés sont variés : les CIS peuvent exercer dans des clubs et fédérations sportives, mais aussi dans des structures sociales type missions locales, maisons de quartier, centres culturels et sportifs, ou dans l’une des écoles d’insertion par le sport créées par l’Apels.
Depuis 2021, la CNIS a formé une centaine de CIS. Sébastien Tchoué est l’un d’entre eux. Il travaille au sein de l’école d’insertion par le sport de Garges-lès-Gonesse (Val d’Oise).
Ce métier s’est avéré une évidence pour lui, puisqu’il concilie deux activités qu’il a toujours menées en parallèle : entraînement sportif et animation sociale de la jeunesse, tout en s’intéressant aux questions d’éducation. "La formation CIS m’a apporté méthode, structure et des outils. Et un réseau de partage des connaissances et des pratiques", souligne-t-il.
Djellan Djoumbé est coach coordinateur au sein de cette même école. Au quotidien, en tant que CIS, "on travaille avant tout la posture, l’image de soi, le CV, la lettre de motivation, l’expression orale, l’entretien d’embauche, le style vestimentaire… pour être employable, explique-t-il. Grâce à notre expertise, on va savoir ce dont le jeune a besoin pour progresser".
Le CIS ne travaille pas seul mais avec les institutions et les acteurs qui entourent les jeunes, dans une logique de complémentarité : l’école, France Travail, la mission locale, les travailleurs sociaux, associations, clubs sportifs etc.
Le coach en insertion professionnelle par le sport a d'ailleurs été imaginé comme un professionnel "passerelle", qui fait le pont entre ces institutions.
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