Première possibilité pour devenir travailleur social lorsque l'on ne possède pas le bac : suivre une formation qui ne l'exige pas ! Il en existe notamment trois :
– le diplôme d'État d'accompagnant éducatif et social (DEAES), qui remplace depuis 2016 le diplôme d'État d'aide médico-psychologique (DEAMP) et le diplôme d'État d'auxiliaire de vie sociale (DEAVS), et inclut le métier d'accompagnant des élèves en situation de handicap (AESH) ;
– le diplôme d'État de moniteur-éducateur (DEME) ;
– le diplôme d'État de technicien de l'intervention sociale et familiale (DETISF).
"De même que pour les autres diplômes, les candidats qui souhaitent suivre ces formations doivent être très clairs sur leur projet professionnel avant de se lancer", conseille Didier Bryche, directeur de l'établissement de Melun de l'IRTS Parmentier (Paris-Ile-de-France).
"Ils doivent bien connaître la formation, ses objectifs, et le métier auquel elle prépare. Pour cela, il est très important d'effectuer des visites de terrain".
Une fois ces diplômes obtenus, les professionnels pourront, s'ils le souhaitent, évoluer vers d'autres métiers. "Les diplômes de moniteur éducateur et d'éducateur spécialisé sont relativement cousins", note ainsi Didier Bryche. Mais trois années de formation supplémentaires seront cependant nécessaires pour obtenir le second.
"Il est également tout à fait possible de rentrer avec un DEAES et de progresser au fil du temps jusqu'à passer le Cafdes", le certificat d'aptitude aux fonctions de directeur d'établissement ou de service d'intervention sociale.
Contrairement aux diplômes de niveau II, les formations infra ou niveau bac ne requièrent pas d'inscription via la nouvelle plateforme Parcoursup. Les candidats doivent prendre directement contact avec les centres de formation et passer les épreuves d'admission écrite et orale.
Cependant, comme le relève le directeur de l'IRTS à Melun, "l'accès à ces formations est souvent freiné par des problèmes de financement. Il est donc important que les candidats mettent en place des stratégies économiques : les voies de l'apprentissage et du contrat de professionnalisation peuvent à ce titre être très intéressantes".
Même dépourvus de diplômes, les personnes qui souhaitent exercer dans le secteur social peuvent également y parvenir par l'expérience et la progression en interne.
"Nous encourageons les évolutions de parcours au sein de notre structure", explique ainsi Emeline Tassigny, responsable des ressources humaines de l'Adapah des Ardennes. "Les agents à domicile recrutés sans diplôme, sur CV et lettre de motivation à l'issue de tests de recrutement peuvent notamment être accompagnés pour devenir employés à domicile ou auxiliaires de vie via la formation interne et la prise en charge de formations externes".
L'association propose notamment de financer l'accompagnement dans le cadre de la validation des acquis de l'expérience (VAE). Une procédure qui permet de faire reconnaître son expérience (salariée, bénévole, à l'étranger…) et ses compétences pour obtenir un diplôme en lien avec celles-ci.
Nos fiches métiers.
Nos articles :
– Formations sociales : un diplôme de moniteur-éducateur 2.0
– Nord : quelle formation pour les nouveaux assistants familiaux ?
– Handicap : lancement d'un diplôme d'assistant au projet de vie
– Médico-social : une formation valorisant les agents de service
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