La profession d'assistant de vie est reconnue par un titre professionnel de niveau 3 (CAP/BEP) et majoritairement exercée par des femmes. Assez similaire dans ses tâches au métier d'auxiliaire de vie sociale, elle dépend de la branche professionnelle du particulier employeur.
Recrutées et rémunérées par les personnes en situation de perte d'autonomie – personnes âgées, handicapées ou malades –, les assistantes de vie les accompagnent à domicile dans les gestes de la vie courante : aide au lever, hygiène corporelle, prise de repas, courses.
"Ce métier ne peut pas être exercé par n'importe qui, car il peut être très fatigant et demande de nombreuses compétences", décrit Laëtitia Tariel, directrice du pôle marketing de l'institut de formation Iperia, qui développe l'offre de professionnalisation des salariés du particulier employeur.
Parmi ces compétences : maîtriser les bons gestes à effectuer pour les déplacements, la stimulation et le maintien de l'autonomie des personnes, savoir communiquer avec elles, leur famille et auprès du corps médical, se situer à la bonne distance émotionnelle.
Afin de soutenir leur professionnalisation tout en s'adaptant à leurs contraintes horaires et géographiques, des "relais assistants de vie" ont été déployés dans une trentaine de départements.
Expérimentés à partir de 2007, ils font l'objet d'une convention avec la caisse nationale de solidarité pour l'autonomie (CNSA).
"C'est un dispositif sur mesure puisqu'il est déployé au plus près des professionnelles en milieu rural, en s'adaptant à leur planning, et c'est aussi une autre façon d'apprendre car elles choisissent elles-mêmes les thématiques des formations", poursuit Laëtitia Tariel.
Cycles de formation gratuits de cinq séances d'une durée de trois heures, les relais composés de sept à neuf assistants de vie sont animés par un professionnel de la formation.
"L'animateur doit utiliser des méthodes pédagogiques innovantes et ascendantes, sur le modèle de la classe inversée, pour susciter l'échange entre les professionnelles", précise-t-elle, le principe des relais reposant sur le partage d'expérience.
La première séance est consacrée au choix de la thématique qui sera approfondie au cours des quatre suivantes avec l'intervention d'un expert. A la fin, les professionnelles produisent un outil qui leur sera utile au quotidien, comme la conception d'un menu pour la semaine avec moins de matières grasses.
Valérie Charbonnieras, 45 ans, assistante de vie depuis 17 ans en Corrèze, a déjà participé à six relais, qui peuvent être déployés plusieurs fois par an en fonction de la demande.
"Nous approfondissons surtout les sujets liés à nos droits et aux limites de notre métier, mais aussi à l'hygiène et l'alimentation", décrit-elle. "J'ai beaucoup appris dans les relais qui nous permettent aussi de nous rencontrer et de rester en lien".
Car l'autre objectif consiste à rompre l'isolement des assistantes de vie, qui peuvent également mieux s'entraider pour l'organisation de leur remplacement lors de la prise de congés.
La nouvelle convention avec la CNSA pour la période 2018-2020 prévoit enfin "un développement des relais beaucoup plus fort, car il reste de nombreuses zones blanches non couvertes aujourd'hui", précise Laëtitia Tariel.
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Les articles :
Titre professionnel d'assistant de vie, fiche RNCP.
Présentation des relais assistants de vie sur le site de l'institut Iperia.
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