Accompagner des enfants autistes au quotidien demande des compétences particulières. Parmi elles, la maîtrise de certaines méthodes et approches, comme ABA (Applied behavior analysis), Pecs (Pictures exchange communication system) ou Teacch (Treatment and education of autistic and related communication handicapped children), nécessaires pour aider les enfants atteints de troubles du spectre autistique à progresser vers l’autonomie.
"Mais comme il est difficile de trouver des candidats familiarisés avec ces outils, nous proposons des formations dédiées", explique Karine Darnet-Ginot, directrice du pôle enfance de la Fondation Les Amis de l’Atelier, dans le Val d’Oise.
Autre formation appréciée des recruteurs, le certificat national d’intervention en autisme, destiné à mieux armer les professionnels en la matière, mais lui aussi peu répandu.
"À défaut, et a minima, les candidats doivent déjà avoir été en contact avec des enfants autistes", indique de son côté Sophie Jaunet-Chevalier, directrice du pôle enfance de la même fondation en Seine-et-Marne.
Mais au-delà des compétences techniques, les recruteurs ont d’autres critères de sélection. Le premier ? La capacité à travailler en équipe et à collaborer, car ces professionnels sont amenés à échanger avec des interlocuteurs divers.
"Il y a d’abord une proximité indispensable avec le psychologue chargé de définir la stratégie éducative que l’éducateur spécialisé va suivre. Leurs échanges sont très réguliers", souligne Karine Darnet-Ginot.
Ces professionnels sont aussi en lien étroit avec d’autres métiers, qu’il s’agisse des ergonomes, des psychomotriciens, des orthophonistes ou des membres des services médicaux.
"Il s’agit vraiment d’un travail d’équipe", souligne Sophie Jaunet-Chevalier. Y compris avec les personnels des établissements scolaires, enseignants, auxiliaires de vie scolaire et agents territoriaux spécialisés des écoles maternelles (Atsem).
"L’éducateur spécialisé doit les sensibiliser à l’accompagnement de l’enfant, à ses particularités et aux méthodes destinées à faciliter les apprentissages", précise Karine Darnet-Ginot.
Par ailleurs, ces éducateurs spécialisés interviennent de plus en plus à domicile. "Ils ont un rôle de conseil et de soutien auprès des parents, ce qui implique tact et bienveillance", pointe Sophie Jaunet-Chevalier.
"La guidance parentale requiert une bonne capacité à intervenir en autonomie et nécessite de la maturité pour faire face à des parents souvent débordés", complète Karine Darnet-Ginot.
Au-delà, des capacités d’observation et une bonne dose d’inventivité s’imposent.
"Les méthodes d’accompagnement doivent être adaptées à chaque cas, ce qui passe par une capacité d’analyse très fine du comportement des enfants pour tester, inventer, et trouver les méthodes les plus efficientes pour les faire progresser", souligne encore Karine Darnet-Ginot.
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