Formations sociales : ouvrir l'accès aux métiers de la PJJ

L'École nationale de protection judiciaire de la jeunesse (ENPJJ) propose une "prépa", ouverte sur critères sociaux, pour se présenter aux concours d'éducateur et de directeur des services de la PJJ.

 

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Pour la troisième année, l’ENPJJ (Lille) organise une classe préparatoire "Talents du service public" aux concours d’éducateur et de directeur des services de la protection judiciaire de la jeunesse.

 

Il existe actuellement une centaine de classes préparatoires accompagnant aux concours de la fonction publique.  

 

Égalité des chances

 

"Cette initiative a pour objectif de lutter contre l'autocensure face aux concours, de diversifier la fonction publique et de favoriser l’égalité des chances", rappelle Frédéric Phaure, directeur général de l’ENPJJ.

 

S’adressant à des candidats qui "n’auraient pas révisé dans de bonnes conditions", la classe prépa recrute avant tout sur critère social, avec examen des ressources financières.

 

 

 

 

 

"Le dispositif assure la prise en charge de l'hébergement et de la restauration, et même des transports, ainsi qu’une bourse de 4 000 € sur 6 mois, le tout permettant de couvrir l’ensemble des frais", détaille le directeur.

 

Diversité des profils

Le dispositif est ouvert aux titulaires d’un BAC +3 ou équivalent, aux sportifs de haut niveau, aux parents élevant ou ayant élevé trois enfants, aux personnes ayant cinq ans d'expérience professionnelle à temps plein dans les dix ans précédant le concours.

 

"Nous comptons de très beaux parcours de reconversion", se félicite Frédéric Phaure. 

 

Une promotion de 35 élèves

Le dépôt des candidatures est ouvert jusqu’au 13 octobre 2023, pour un début des cours le 15 janvier 2024.

 

La classe compte 35 places pour préparer principalement les concours d’éducateur et de directeur des services de la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) ainsi que d’autres concours de catégorie A de la filière administrative, juridique, d’animation ou sociale. L’examen du dossier est suivi d’un entretien de motivation.

 

Principale difficulté : l’oral

Faisant le bilan des deux premières promotions, Frédéric Phaure explique que "les objectifs sont atteints mais perfectibles avec, en moyenne, une réussite entre 35 et 50 % aux deux concours". Des taux qu’il vise à améliorer en donnant encore davantage aux élèves les moyens de se dépasser.

 

"Les élèves butent sur l’oral du concours par manque d’assurance, beaucoup ont complexé pendant des années de ne pas avoir poursuivi leurs études. Nous multiplions les expériences pédagogiques pour qu’ils se sentent à l’aise", précise-t-il. Recalés ou admis, les élèves sont assurés de se voir valider un diplôme universitaire (DU) spécifique à chaque filière (éducateur ou directeur).

 

Des parcours enthousiasmants

 

Une fois passé le barrage du concours, les futurs éducateurs et chefs de service font de très beaux parcours, le temps de la formation comme en poste. "Nos métiers ont besoin de ces profils, qui changent des étudiants se présentant avec un master en droit ; la diversité des professionnels est importante", constate Frédéric Phaure.

 

La PJJ, mal identifiée 

Comme les écoles en travail social, la protection judiciaire de la jeunesse peine à remplir ses formations.

 

"Nous sommes encore mal identifiés, étant à la croisée de différents secteurs. Nous communiquons de plus en plus, notamment sur les réseaux sociaux, pour attirer de nouveaux talents", explique le directeur.

 

Le dossier d'inscription, c'est ici !

 

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