"La crise Covid-19 a très clairement mis en évidence les difficultés existantes et les tensions en matière de présence de soignants et de professionnels du prendre soin dans les territoires, et dans les établissements hospitaliers et médico-sociaux", rappelle le conseil régional de la Nouvelle Aquitaine.
Pour renforcer les effectifs des personnels sanitaires et sociaux et paramédicaux, 1 828 places supplémentaires doivent ainsi être créées dans les filières de formation aux métiers d'accompagnant éducatif et social (AES), d'aide-soignant et d'infirmier, en 2021 et 2022.
Des places financées par l'Etat, dans le cadre du "Ségur de la santé" et du plan de relance, pour un montant total d'environ 28,45 millions d'euros alloués au conseil régional. Ce dernier devra cependant en avancer un peu moins de la moitié (près de 10 millions d'euros), cette année, pour "sécuriser les rentrées" de 2021.
Ces crédits viendront s'ajouter au budget annuel régional consacré au fonctionnement des centres de formations sanitaires et sociales, qui s'élève à 93 millions d'euros dont 78 millions sont compensés par l'Etat.
Cette augmentation des capacités de formation en Nouvelle-Aquitaine s'inscrit dans un plan plus large annoncé en mars 2021, à l'issue d'une concertation menée entre l'Etat et les régions. Plan qui prévoit d'ouvrir 3 400 places supplémentaires pour la formation au métier d'accompagnant éducatif et social (AES), 6 600 places pour les aides-soignants et 6 000 places pour les infirmiers, au niveau national.
En Nouvelle-Aquitaine, l'objectif initial était ainsi de créer 1 434 nouvelles places mais la région a souhaité porter cette ambition à un quota de 1 828 dont, dès 2021 : 257 AES, 351 aides-soignants et 309 infirmiers.
Six antennes délocalisées d'institut en travail social formant les AES et neuf autres d'instituts en formation d'aide-soignant, réparties sur tout le territoire régional, "au plus près de besoins de employeurs et des personnes à former, notamment dans des locaux de MFR [maisons familiales rurales], de lycées professionnels ou agricoles".
La hausse de cette capacité d'accueil entraînera enfin, mécaniquement, une progression du budget consacré aux bourses sur critères sociaux, qui est de 12 millions d'euros par an, le pourcentage de boursiers potentiels étant de 30 %, pour un montant moyen de 2 600 euros, précise la région.
La fiche métier AES.
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