Quelque 30 190 professionnels - correspondant à 21 800 emplois en équivalent temps plein (ETP) - travaillaient, fin 2016, dans les établissements d'hébergement pour adultes et familles en difficulté sociale, selon des statistiques publiées en décembre 2019 par la direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees).
Les éducateurs spécialisés (sans fonction d'encadrement) étaient la profession la plus représentée (15 % des ETP), devant les surveillants de nuit (9 %). Les moniteurs-éducateurs représentaient 5 % des ETP, les assistants de service social 6 %, les conseillers en économie sociale familiale 6 %, les animateurs sociaux 4 %.
La majorité des éducateurs spécialisés (87 %) étaient titulaires du diplôme d'Etat correspondant et 5 % d'un autre diplôme en travail social ; en revanche, 8 % n'avaient aucun diplôme relatif à l'intervention sociale.
De même, 81 % des moniteurs-éducateurs employés dans les centres d'hébergement fin 2016 avaient le DEME et 10 % un autre diplôme social, mais 9 % n'avaient pas de diplôme relatif à l'intervention sociale.
Enfin, 69 % des animateurs sociaux des centres d'hébergement pour adultes et familles en difficulté sociale n'avaient aucun diplôme ou brevet relatif à l'animation.
Globalement, près de la moitié des personnels (49 %) exerçaient principalement une fonction éducative, pédagogique ou sociale, souligne la Drees, qui dépend du ministère des Solidarités et de la Santé.
Les femmes, par ailleurs, représentaient les deux tiers des salariés des centres d'hébergement pour adultes et familles en difficulté sociale.
En majorité, fin 2016, ces professionnels disposaient d'un contrat de travail stable : 7 % étaient fonctionnaires titulaires et 80 % en contrat à durée indéterminée (CDI). A l'inverse, 10 % avaient signé un contrat aidé ou un CDD.
Leur temps de travail apparaît en revanche "relativement faible, du fait de temps partiels très fréquents" : il se situait, en moyenne, à 72 % d'un temps plein sur l'ensemble des établissements considérés, mais un quart des salariés travaillaient moins d'un mi-temps et 42 % à moins de 80 %.
Seulement 51 % des personnels travaillaient à temps complet, proportion stable par rapport à 2012, mais la Drees précise que certaines personnes pouvaient travailler en même temps dans plusieurs établissements.
Le taux d'encadrement, enfin, s'établissait alors à 16 personnes en ETP pour 100 places, mais avec de fortes variations selon la catégorie d'établissements : de cinq ou sept salariés pour 100 places en accueil temporaire-service de l'asile (AT-SA) ou en centre d'accueil pour demandeurs d'asile (CADA) jusqu'à 45 salariés pour 100 places dans les établissements d'accueil mère-enfant (EAME).
Cette enquête porte sur 3 000 établissements chargés, fin 2016, d'accueillir, d'héberger et d'accompagner 132 200 personnes sans domicile, pour 140 400 places permanentes.
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Les articles :
"Le personnel des centres d'hébergement pour adultes et familles en difficulté sociale", Les Dossiers de la Drees, n°46, décembre 2019, sur le site de la Drees.
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