Titulaire du diplôme d'Etat d'assistant de service social (DEASS) depuis 1999, Céline Rogez a toujours exercé en milieu hospitalier. Au sein du service d'endocrinologie de l'hôpital universitaire pédiatrique Robert-Debré à Paris (AP-HP), elle accompagne des familles touchées par la maladie, en relation étroite avec les personnels soignants. Interview.
Qu'il s'agit d'un univers complexe dont il faut apprendre à comprendre les rouages, et extrêmement hiérarchisé du côté médical.
Les assistantes sociales, elles, ne dépendent pas de cette hiérarchie mais d'un cadre de service social. J'ai réalisé qu'il allait falloir que je me fasse ma place, me rendre visible des patients comme du corps médical.
Je travaille tout le temps avec les professionnels de santé ! Nous échangeons lors de réunions pluridisciplinaires très régulières, où sont abordés les dossiers des patients hospitalisés ou pour débriefer le cas de patients qui viennent de sortir.
Tout médecin ou autre professionnel peut m'interpeller après avoir vu un patient parce qu'il décèle que mon intervention est indiquée.
Notre service d'endocrinologie, notamment, assure un nombre élevé de consultations, avec une importante file active d'enfants qui viennent régulièrement pour des maladies chroniques. Par ailleurs, je fais une réunion tous les six mois pour les nouveaux internes afin de leur expliquer mon rôle et mes missions.
Elles sont définies par décret : les assistants socio-éducatifs de la fonction publique hospitalière contribuent à l’accueil, au séjour, à l’orientation et à la sortie des personnes hospitalisées et à l’aide de leur entourage.
Pour résumer, nous accompagnons les patients dans leurs démarches administratives et nous assurons le relais vers les acteurs du social extérieurs à l'hôpital. Par exemple, à l'occasion de la découverte d'une maladie, je peux me rendre compte de la nécessité de mettre en place une mesure éducative.
En réalité, je vais souvent plus loin que le cadre législatif : en raison de l'implantation géographique de l’hôpital, nous recevons des familles vivant dans une grande précarité qui, du fait de leur situation, ont des difficultés à accéder à un service social.
Je propose systématiquement un entretien à toute famille lors de la découverte d'une pathologie chronique, même s'il faut parfois insister un peu.
Je préfère prendre le temps d'un long entretien pour balayer l'ensemble de la situation qu'avoir à revenir plusieurs fois sur des informations qui auraient été mal comprises et, du coup, me retrouver face à des situations qui se sont dégradées.
Il n'y a pas de routine dans ce métier. Il est rare qu'une journée se passe comme prévu ! J'ai en plus une certaine liberté d'organisation que j'apprécie beaucoup.
Je fais aussi en sorte d'avoir des soupapes, comme de participer à des groupes de travail interprofessionnels à l'hôpital, pour sortir de mon horizon quotidien. Enfin, je peux compter sur le soutien de l'équipe des assistantes sociales de l'hôpital, qui sont une vingtaine.
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La fiche métier Assistant de service social.
Les articles :
Au CHU de Dijon, un service social dans la tempête du Covid-19, publié sur Le Media Social (accès libre).
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