Travailler dans le secteur social et médico-social n’est pas de tout repos. C’est ce que montre le baromètre Emploi-Formation de l’opérateur de compétence (Opco) santé publié fin 2022.
Selon le document, près de 35 millions de jours d’absence ont été recensés en 2022, dont 14 % suite à un accident du travail ou une maladie professionnelle. Quant aux licenciements pour inaptitude, ils sont en augmentation et ont concerné 7 500 salariés en 2021 (soit 7 % de l’ensemble des départs).
Dans ce contexte, l’association Objectif emploi des travailleurs handicapés (OETH) qui porte l’accord "handicap" du secteur sanitaire, social et médico-social privé non-lucratif, lance "Objectif parcours pro", un nouveau dispositif destiné à "renforcer l’employabilité des salariés handicapés du secteur social et médico-social dont l'emploi est menacé par leur état de santé".
Il s’agit d’"éviter les conséquences liées aux ruptures de parcours pour le salarié et l’établissement qui l’emploie", explique l’association.
Alors que le secteur peine à recruter, l’enjeu est de ne pas de "se priver des compétences de […] salariés dont l’engagement professionnel est souvent intact", indique Pierre-Marie Lasbleis, directeur de l’association OETH.
"Objectif parcours propose un accompagnement sur mesure, modulaire, qui permet d’envisager toutes les possibilités d’évolution professionnelle pour un salarié confronté à une problématique de maintien dans l'emploi", poursuit l’association.
Elle précise que "ce processus collaboratif implique le salarié, l’employeur, qui fait partie intégrante de la recherche de solutions de maintien, et une équipe pluridisciplinaire".
L’accompagnement est délivré par huit prestataires sélectionnés après à un appel d’offre, et dont les missions sont coordonnées par l’association Thransition, "acteur pluridisciplinaire sur les questions de handicap au travail et partenaire historique de l’association".
Pour actionner le dispositif, les employeurs relevant de l’accord handicap, le service de prévention en santé au travail et les Cap emploi doivent s’adresser à l’association OETH qui prend en charge l’intégralité des coûts.
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