"J'ai toujours souhaité travailler dans le domaine du sport, et plus précisément dans l'éducation par le sport". Nicolas Gazeau est professeur de sport. Mais pas n'importe où. Depuis 2011, il exerce ce métier au sein de l'institut thérapeutique, éducatif et pédagogique (Itep) Château-Sage, à Toulouse (Haute-Garonne).
"Que ce soit avec des enfants, des adolescents ou des adultes, l'important est de partager ma passion pour l'activité physique et sportive", raconte celui qui a obtenu, en 2006, un master en sciences et techniques des activités physiques et sportives (Staps).
Pour étoffer sa palette d'activités, il cumule les formations et passe les diplômes d'initiateur 1 de football et d'initiateur 2 de tennis, mais aussi sur structure artificielle d'escalade, en Pilates, yoga ou méditation.
Autant de compétences qu'il met en œuvre dans les séances de sport organisées à l'Itep, où il encadre un à cinq jeunes âgées de 8 à 20 ans, le double quand il travaille en binôme. Des séances loin d'être monotones : "Une journée-type à l'Itep ? Ça n'existe pas ! Il faut s'adapter en permanence, en fonction de ce que les jeunes nous renvoient."
Plusieurs rendez-vous clés jalonnent cependant les journées de travail au sein de l'établissement : "Nous commençons par une réunion de préparation de la journée avec l'équipe pluridisciplinaire", explique Nicolas Gazeau. "S'ensuit la prise en charge du ou des jeunes pour des activités sportives. Le repas est parfois pris avec les enfants mais la période entre midi et 14 h peut aussi être consacrée à une activité."
C'est aussi le cas l'après-midi. "sauf une fois par semaine où ce temps est dédié à une réunion d'équipe pluridisciplinaire", souligne-t-il. "En fin de journée, je note ce qui a fonctionné et ce qui n'a pas marché pour préparer les prochaines séances."
Outre les activités classiques (football, basketball, raquettes, vélo, natation, boxe, etc.), des projets spécifiques constituent des moments forts : "Nous faisons régulièrement des sorties randonnées ou VTT à la journée, voire des petits séjours de trois jours avec un groupe de jeunes", décrit le prof de sport. Et, "avec un collègue éducateur spécialisé, nous avons mis en place depuis cinq ans un projet de futsal".
Des initiatives qui n'ont pas toujours le succès escompté : "La principale difficulté est l'adhésion des jeunes. Leurs troubles du comportement les empêchent parfois de participer, voire de venir aux cours. Il est arrivé que nous calions tout pour une randonnée à la journée pour cinq enfants et qu'un seul soit au départ."
Les enfants accueillis en Itep sont en rupture scolaire mais également en carence affective et sociale. Il y a parfois de la violence de leur part, verbale ou physique.
"Il faut être patient, à l'écoute, savoir s'adapter", conclut Nicolas Gazeau. "Il est également nécessaire d'être juste avec ces jeunes pour leur donner des repères et qu'ils se montrent respectueux. Le respect de part et d'autre est une valeur forte et primordiale dans ce travail."
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