Les auxiliaires de vie sociale indépendantes ne sont pas légion. Celles (ce métier est très majoritairement exercé par des femmes) qui ont choisi ce statut peuvent le faire en créant leur microentreprise ou en utilisant la formule du Cesu. C'est cette option qu'a choisi Magali Grandsimon, auxiliaire de vie sociale à Portet-sur-Garonne (Haute-Garonne).
"Après avoir travaillé pour une société, j'ai choisi de me mettre à mon compte en 2018", raconte l'aide à domicile. "Je suis payée en Cesu, ce qui signifie que les personnes dont je m'occupe sont mes employeurs : je signe un contrat de travail à durée indéterminée avec chacun d'eux." Le Cesu simplifie notamment les démarches administratives relatives aux cotisations sociales.
"Le premier avantage d'exercer en indépendante est que je choisis les usagers. S'il n'y a pas de feeling entre nous, on rompt le contrat. Ce n'est pas compliqué", avance la professionnelle qui a par exemple dû cesser de travailler avec une personne atteinte de la maladie d'Alzheimer parce qu'elle était violente.
"Je souhaitais également m'occuper de mes enfants, pour l'école notamment, et avoir du temps pour assumer mes autres engagements [elle est adjointe au maire dans une autre ville, NDLR]. En étant à mon compte, je décide des jours de travail et du nombre d'heures, en fonction de mes différents plannings."
Le second atout qu'elle apprécie est la diversité de ses interventions. "En tant que salariée, il y a des choses interdites, comme changer une ampoule ou utiliser son véhicule personnel pour transporter un usager", souligne Magali Grandsimon.
"Là, je suis totalement libre de leur rendre service. Je fais parfois du jardinage, du bricolage, de l'administratif… Cela m'offre beaucoup de liberté et mes usagers n'ont pas besoin de faire appel à quatre ou cinq personnes différentes."
Enfin, l'un des points importants qu'elle met aussi en avant réside dans la rémunération. "Quand j'étais employée, j'étais payée 7,50 € de l'heure. Aujourd'hui, je gagne entre 12 et 14 € net de l'heure, congés payés inclus."
À temps partiel, Magali Grandsimon gagne ainsi entre 700 et 800 euros net par mois, en étant payée directement par les usagers ou leur famille, ou via des chèques du département par le biais de l'allocation personnalisée d'autonomie (APA), pour ceux qui en bénéficient.
Faire ce choix n'est pas sans contraintes : en plus du sentiment de solitude que peuvent parfois ressentir les indépendants, les principaux inconvénients, pour la jeune femme, sont d'ordre administratif. "Les arrêts maladie sont un casse-tête pour moi. J'ai actuellement une tendinite mais je préfère continuer à travailler en raison de la complexité de la demande", témoigne-t-elle.
"Idem pour le chômage. Si j'arrêtais, je n'ai aucune idée des démarches à entreprendre. Quant aux vacances, comme je ne suis pas forcément remplacée, j'en prends peu, même si mes contrats stipulent que j'ai droit à cinq semaines de congés." Des éléments à prendre en considération avant de s'engager dans cette voie.
La fiche métier Auxiliaire de vie.
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