Les titulaires du diplôme d’Etat d’aide-soignant (DEAS) peuvent choisir de travailler en milieu hospitalier comme dans le secteur médico-social, en établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) par exemple, où ils occuperont souvent des fonctions proches de celles des aides médico-psychologiques (AMP) ou des accompagnants éducatifs et sociaux (AES).
"En début de carrière, il est préférable de s’orienter vers l’hôpital", recommande cependant Alan Kerjean, directeur de l’institut de formation des aides-soignants du lycée professionnel Rosa Parks, à Rostrenen (Côtes-d'Armor). Car "les entrées de patients présentant des pathologies multiples sont plus fréquentes que dans les Ehpad. Les professionnels vont renforcer leurs connaissances sur le terrain et développer des capacités à réagir rapidement aux urgences".
"Contrairement aux services hospitaliers, le travail en maison de retraite est axé sur le nursing et l’animation. Les aides-soignants ne vont pas vérifier les paramètres médicaux des résidents mais se concentrer sur l’accompagnement dans les actes de la vie quotidienne", explique Anne-Catherine, aide-soignante en gériatrie.
En plus de la toilette, du lit ou des repas, les aides-soignants proposent ainsi, aux résidents, des promenades et des activités qui sont autant d’occasions de discuter et de tisser des liens avec les personnes âgées, mais aussi de recueillir des informations sur leur état physique et moral.
"Même si, avec le manque de personnel, il devient compliqué de passer du temps dans les chambres, on peut nouer au fil des années de vraies relations avec les résidents ", raconte, pour sa part, Frédérique Laureillard, aide-soignante et animatrice en gériatrie. "A l’hôpital, les aides-soignants sont là pour soigner des corps. En Ehpad, notre rôle est d’adoucir les dernières années de la vie des résidents".
Certains professionnels pourront d'ailleurs préférer maintenir une certaine distance relationnelle en choisissant un poste hospitalier, et ainsi éviter une charge émotionnelle et physique qui se révèle parfois plus lourde en Ehpad, où le personnel est souvent moins nombreux qu'à l'hôpital.
"Dans certaines structures, quatre aides-soignants doivent s’occuper d’une quarantaine de résidents. Ils n’ont pas le temps de les prendre correctement en charge. Surtout que les personnels absents sont moins systématiquement remplacés qu’à l’hôpital", constate aussi Arlette Schuhler, présidente de la Fédération nationale des associations d’aides-soignants (Fnaas).
Si le travail en équipe n’est pas toujours de rigueur dans les Ehpad, en milieu hospitalier, les aides-soignants exercent en principe toujours en binôme avec un infirmier. En revanche, ils ont, du coup, moins d’autonomie et de responsabilités.
L’hôpital offre enfin des perspectives plus diversifiées d’évolution de carrière et de mobilité interne, avec un large panel de spécialisations possibles. Il peut aussi faciliter l'accès à la formation en soins infirmiers, même s’il reste bien sûr envisageable pour tout aide-soignant de passer le concours d’entrée en institut de formation en soins infirmiers (IFSI).
Voir les offres d'emploi AMP ou aide-soignant et aide médico-psychologique.
Les fiches métiers :
Les articles :
Si cet article vous a plu, n'hésitez pas à le partager !
Nous vous enverrons des e-mails contenant des conseils, des astuces et des tendances, ainsi que des informations sur l'entreprise et des opportunités d'emploi.