Assistant au projet de vie : un nouveau métier se dessine

Depuis 2016, près de 350 familles dans sept départements ont bénéficié de l’expérimentation "assistance au projet de vie", qui préfigure un nouveau métier.

 

En cours d'expérimentation

 

Depuis 2016, Nexem, l’organisation professionnelle des employeurs associatifs du secteur social, médico-social et sanitaire, expérimente le dispositif "assistance au projet de vie", en partenariat avec l'Ocirp (organisme commun des institutions de rente et de prévoyance) et les institutions de retraite complémentaire du groupe Klesia.

 

Menée dans sept départements, cette expérimentation – sur laquelle une étude a été publiée, en juin 2018, pour en présenter les premiers constats et enseignements –  préfigure un nouveau métier : l’assistant au projet de vie (APV).

 

Donner aux familles les moyens d’agir

 

La particularité de l’APV est d’être positionnée aux côtés des familles : il leur laisse exprimer leurs attentes et leur donne les outils qui leur permettront de construire le projet de vie de leur enfant. "Ce n’est pas un accompagnement direct, mais un appui au maître d’ouvrage du projet de vie qui reste la famille ou l’adulte lui-même", commente Jacques Daniel, référent de l’expérimentation chez Nexem.

 

"Nous sommes en position de neutralité, avec l’objectif de donner aux familles les moyens d’agir et de décider par elles-mêmes", complète Clémence Gandossi, APV au sein du service "Raconte-moi ton projet", porté par l’association Les Papillons de Bergerac. "Cela nécessite une capacité d’écoute et d’ouverture d’esprit importante".

 

Eviter les ruptures de parcours

 

L’APV aide ainsi à construire des solutions alternatives, l’objectif étant, en apportant une réponse de proximité et complémentaire de l’offre existante, d’éviter les ruptures de parcours.

 

Dans cette démarche, l’APV joue un rôle important d’interface : il identifie et favorise la mobilisation des acteurs du territoire, relevant du droit commun et du droit spécialisé́ (institutions, services publics, professionnels de santé médicaux et paramédicaux…) avec lesquels la famille pourra mettre en œuvre le projet, à la fois à moyen et à plus long terme.

 

Pas de profil type d’APV

 

Si les professionnels exerçant la fonction d’APV dans le cadre de l’expérimentation sont issus du champ social et médico-social, ils ont cependant des parcours professionnels très différents, rappelle Jacques Daniel, expliquant qu’il n’y a pas de "profil type d’APV".

 

Mais être APV relève bien d’un nouveau métier, selon les chercheurs du laboratoire ACTé, rattaché à l’Université́ Clermont Auvergne, qui ont observé cette activité pendant deux ans. En 2018-2019, le projet entre dans sa phase d’évaluation finale et de modélisation. Objectif : engager une démarche de certification ou de labellisation pour permettre la reconnaissance du dispositif et son essaimage.

 

 

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En savoir plus

L'étude "L'assistance au projet de vie (APV)" publiée par Nexem.

 

 

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