Obligatoires dans toutes les communes de plus de 1 500 habitants, les centres communaux d'action sociale (CCAS) emploient, au sein de leur personnel, des représentants de plusieurs métiers du travail social : éducateur spécialisé, conseiller en économie sociale et familiale, assistant de service social.
Les CCAS devraient, par ailleurs, achever en 2019-2020 une phase de recrutement intense entamée depuis plusieurs années, en prévision du fort vieillissement de ses personnels.
L'action de ces services est marquée par une grande diversité : difficile de comparer, d'une part, le CCAS d'une toute petite commune qui compte, en tout et pour tout, un agent : la secrétaire de mairie chargée de l'aide sociale d'urgence et, d'autre part, le CCAS d'une grande ville, divisé en pôles spécialisées avec des intervenants sociaux tout aussi spécialisés.
De même, si juridiquement, les CCAS mènent "une action générale de prévention et de développement social dans la commune", aucun ne développe la même politique sociale que son voisin.
Certes, les activités prédominantes restent la lutte contre l’exclusion, l'accompagnement des bénéficiaires du RSA et la prise en charge des personnes âgées.
Mais le large panel des aides facultatives qu'ils peuvent engager permettent aux CCAS, sous la direction des élus de la commune, d'adapter leur action à leur territoire et aux priorités communales. Par ailleurs, ces services peuvent être chargés d'une mission déléguée par le conseil départemental et ils peuvent eux-mêmes déléguer certaines de leurs activités à des associations (domiciliation, maintien à domicile…).
En fonction de sa localisation, l'assistant de service social d'un CCAS peut, ainsi, être aussi bien un généraliste de l'action sociale qu'un urgentiste ou, au contraire, être positionné sur des actions de prévention. Il peut aussi intervenir auprès de publics de tous âges.
La mission d'Ahlem Maamer, assistante sociale au centre communal d'action sociale de Nanterre (Hauts-de-Seine), illustre bien la spécialisation de certains agents des CCAS.
Elle occupe en effet un poste au sein du service "Action sociale jeunes", imaginé par la commune pour s'adresser aux adolescents et aux jeunes adultes, en parallèle des "assistantes sociales scolaires" missionnées dans les écoles. Nanterre étant une ville jeune – 40 % de ses habitants ont moins de 25 ans –, elle a fait de l'action en direction de la jeunesse l'une de ses priorités.
Pour assurer sa tâche, Ahlem Maamer se déplace sur le terrain, va à la rencontre des jeunes et les accompagne dans leur quête d'autonomie. Tout en reconnaissant que son poste est très spécifique, elle livre une appréciation d'ensemble sur la fonction d'assistante sociale en CCAS : "Quelle que soit notre mission, nous sommes perçues comme des facilitatrices".
"De par notre position centrale, rattachée à la mairie, nous développons une très bonne connaissance des ressources territoriales", poursuit-elle. Et, "pour la même raison, nous sommes nous-mêmes identifiées comme des personnes-ressources, permettant un accès vers de multiples partenaires, du conseil départemental aux services de la ville".
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