Des intérêts communs existent entre les employeurs du secteur social et médicosocial, qui ont du mal à attirer des professionnels, et les écoles de formation en travail social, qui peinent à faire le plein d’étudiants.
C’est pour unir leurs forces que l’Union des employeurs de l'économie sociale et solidaire (Udes) et l’Union nationale des acteurs de la formation et de la recherche en intervention sociale (Unaforis) ont signé, début décembre, une convention de partenariat.
Les deux organisations s’engagent à mener "des réflexions, actions communes et échanges d’expertise pour accompagner les employeurs sur leurs besoins de formation, afin de répondre aux tensions sur le recrutement", indique Sébastien Darrigrand, directeur général de l’Udes.
Celui-ci estime que le secteur a "beaucoup perdu" en capacité de formation et professionnalisation de ses salariés depuis la réforme de 2018 (instaurée par la loi Avenir professionnel). Dans le cadre de la convention de partenariat, "un comité de suivi va identifier les besoins de formations des employeurs".
L’Udes souhaite notamment obtenir "un fléchage renforcé des demandeurs d’emploi vers les métiers du social", indique Sébastien Darrigrand. Et préconise une offre de formation permettant de "mieux accompagner les parcours et les mobilités professionnelles", avec "des financements adaptés".
Pour rendre les formations sociales plus attractives, les deux acteurs défendent une meilleure reconnaissance des diplômes. "Pour attirer des candidats vers ces métiers il faut pouvoir proposer des parcours professionnels ascendants et permettre des poursuites d’études, indique Marcel Jeager, président de l’Unaforis. Cela implique une reconnaissance et des passerelles universitaires pour tous les diplômes de l’intervention sociale", ajoute-t-il.
L’Udes mise aussi sur "la responsabilité sociale et environnementale (RSE) des employeurs" pour améliorer l’attractivité du secteur, et souhaite ajouter ce volet à la formation des dirigeants.
"Nous allons créer avec l’Unaforis une nouvelle certification sur la RSE qui sera intégrée à la formation initiale des cadres et directeurs, poursuit Sébastien Darrigrand. Celle-ci prendra la forme d’un bloc de compétences qui pourra aussi être validé en deux ou trois jours de formation continue".
Le contenu de cette formation va être élaboré et expérimenté avec deux ou trois établissements pilotes.
Il comportera un volet "RH" - recruter sans discriminer, accompagner la formation des collaborateurs, veiller à la qualité de vie au travail, développer le dialogue social, etc. - et un volet "développement durable" - transports, énergie, recyclage des déchets, etc.
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