Comment adapter son management aux générations ?

Comment motiver les plus jeunes au travail, notamment en Ehpad ? En quoi se distinguent-ils de leurs aînés ? Le consultant Jean-Guy Sanz livre ses recettes.

 

Générations X, Y, Z…

 

Faut-il adapter son management à l'âge de ses équipes ? La réponse est loin de faire l'unanimité parmi les managers du secteur social et médico-social, où certains critiquent une approche générationnelle jugée caricaturale.

 

Le postulat est cependant défendu par le psychosociologue et consultant Jean-Guy Sanz, dans une conférence intitulée "Management en Ehpad : comment s'adapter aux générations X et millenials" – qu'il a notamment présentée, devant une salle comble, aux assises nationales des Ehpad à Paris en mars 2019.

 

Un rapport au travail qui évolue

 

Une intervention au cours de laquelle il distille ses recettes pour apprendre à composer avec les petits travers des plus jeunes d'entre nous, portable greffé dans la main et qui traîneraient des pieds pour se mettre au travail…

 

Des clichés sur "la génération Y" ? Pas seulement, estime Jean-Guy Sanz, qui distingue un rapport au travail différent selon les générations – des "baby-boomers" de l'après-guerre aux "millenials" nés au tournant du siècle avec la révolution numérique, en passant par la génération X biberonnée aux tubes des années 60 à 80.

 

"Du fun et du sens"

 

"La place accordée au travail dans la vie n'est plus la même", insiste le conférencier, qui résume en un acronyme humoristique la conception particulière du travail qu'auraient les les plus jeunes : BCPFT pour... "Bon courage pour les faire travailler !".

 

Au-delà de la boutade, c'est moins de la paresse qu'un besoin de motivation que pointe le consultant. Alors comment s'y prendre ? En leur donnant ce qu'ils attendent, à savoir "du fun et du sens", avance-t-il.

 

Manier le concret

 

De même, mieux vaut lâcher la théorie et manier le concret avec ces jeunes gens, en se montrant le plus précis possible dans la définition de l'objectif à atteindre. Et ce, tout en leur concédant une véritable marge de manoeuvre dans la manière d'y parvenir, pour "favoriser l'engagement" – quitte à leur suggérer, si nécessaire, comment procéder en leur donnant le choix entre plusieurs options.

 

D'autre part, tout comme leurs aînés, les jeunes générations se révèlent sensibles à la reconnaissance de leur hiérarchie. Alors "pourquoi ne pas faire des réunions pour dire ce qui va ?", lance celui qui raconte l'avoir lui-même conseillé à un établissement, où ces rendez-vous réguliers ont permis d'élaborer des projets au sein d'une équipe consolidée par ces encouragements.

 

Sans oublier enfin le dernier conseil prodigué par Jean-Guy Sanz, qui est d'entretenir les "facteurs de plaisir et d'engagement" dans le travail : la confiance, l'équilibre vie professionnelle/vie personnelle, l'autonomie, la vision partagée, l'écoute… Un conseil qu'on ne saurait trop recommander à tout âge !

 

 

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