Pas simple de demander à être mieux payé dans le secteur social et médico-social, contraint par des grilles de salaires conventionnelles à bas niveau et par des restrictions budgétaires.
Mais rien ne vous en empêche, surtout si vous occupez une fonction de direction et si vous travaillez dans une structure de l'économie sociale et solidaire (ESS) qui fonctionne selon les codes de l'entreprise. Voici quelques conseils pour mettre toutes les chances de votre côté.
Pour parler rémunération, prenez rendez-vous avec votre supérieur hiérarchique, pour un vrai entretien, fixé dans vos agendas, pas une discussion à la machine à café. Et en fixant la date, faites savoir de quoi vous voulez parler.
Préparez cet entretien. Sachez précisément ce que vous gagnez, à quoi ça correspond et comment ça a évolué au cours des ans. Avoir une bonne vision de sa situation salariale permet d'affûter ses arguments, mais aussi de contrer ceux de la partie adverse. Regardez notamment ce qui a justifié vos précédentes hausses. Votre ancienneté dans l'établissement ? Une évolution de vos missions ? Un changement de poste ?
Augmenter un salarié, c'est un acte managérial fort. Surtout dans le secteur social et médico-social, où les marges de manœuvre sont réduites. Par ce biais, l'employeur vous fait savoir qu'il est satisfait du travail accompli, et qu'il cherche à maintenir la relation de travail. Ses critères ? La qualité du travail, l'efficacité, l'implication dans le poste et dans l'équipe, la capacité à prendre des initiatives, la disponibilité, etc.
Lors de l'entretien, vos arguments doivent absolument s'inscrire dans ce cadre-là, celui de l'activité professionnelle. Parler de l'inflation, de la rémunération des collègues, de ses difficultés personnelles... sont des erreurs à ne pas commettre. Pendant la discussion, il faut concentrer vos arguments sur ce qui intéresse l'employeur : vos réalisations, les résultats obtenus, les projets dans lesquels vous êtes engagé, les chantiers que vous aimeriez lancer.
Dans une négociation, il est indispensable d'avoir des objectifs. Si votre chef vous interroge sur l'augmentation que vous souhaitez, vous devez dire combien vous demandez. Sans revendiquer des sommes farfelues, que vous n'avez aucune chance d'obtenir. Votre crédibilité en dépend. Utilisez le langage de l'employeur : la rémunération se négocie en principe en brut annuel, pas en net mensuel. Sinon, gare aux malentendus ou aux déconvenues.
Pour donner du poids à votre démarche, essayez d'instiller le doute dans l'esprit de votre interlocuteur. S'il n'accède pas à votre demande, que risque-t-il ? Que vous cherchiez du travail ailleurs ? Que votre implication baisse ? Rien du tout ? Votre possible revalorisation dépend pour partie de ce qu'il anticipe...
Enfin, si la situation est bloquée, vous pouvez proposer des alternatives. En dehors d'une augmentation, y a-t-il des éléments de nature à vous satisfaire ? Des changements d'horaires, une formation, des jours de télétravail... Mais ne faites pas ces contre-propositions trop tôt. Sinon, il est probable que votre employeur s'engouffre dans la brèche, sans desserrer les cordons de la bourse...
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