photo_articleSandrine Ribourg délivre ses conseils sur le savoir-être. © Mathilde Vaccaro / Image & Imagos

"Compétences douces" : comment développer son savoir-être

Consultante, Sandrine Ribourg est spécialisée dans le développement de l'intelligence collective au travail. Voici ses conseils pour cultiver son savoir-être.

 

Fondatrice du cabinet de conseil Adkoe, implanté à Lannion (Côtes-d'Armor), Sandrine Ribourg s'est spécialisée dans le développement de l'intelligence collective au travail. Parmi ses clients, figurent notamment la mission locale Ouest–Côtes-d'Armor, l'Adapei Nouelles–Côtes-d’Armor ou encore l'association Les Genêts d’Or (centre de ressources autisme).

 

Elle nous livre quelques conseils pour cultiver son savoir-être – le plus célèbre des soft skills, ou "compétences douces" – dans le cadre professionnel.

 

 

Comment définissez-vous le savoir-être ?

Dans une organisation, deux salariés avec la même technicité et la même formation ne vont pas agir de la même façon. Et ils ne vont pas obtenir les mêmes résultats. Parce qu'ils n'adoptent pas les mêmes attitudes, les mêmes comportements avec leurs collègues, leur chef, les usagers, leurs clients.

 

Ce qui va les différencier, c'est leur savoir-être, cette capacité à interagir avec les autres pour atteindre leurs objectifs.

 

Y a-t-il une qualité à cultiver en toutes circonstances ?

L'empathie. Au travail comme dans la vie, il est primordial d'être capable de se représenter les choses avec un autre point de vue que le sien. De se mettre à la place des autres pour essayer de comprendre quels effets nos paroles, nos actes, produisent sur eux.

 

Dans une équipe, celui qui n'écoute personne, qui croit détenir seul la vérité adopte une très mauvaise posture. Car on obtient les meilleurs résultats dans l'échange, l'écoute, le dialogue. Bref, dans la coconstruction.

 

Un recruteur peut-il évaluer le savoir-être en entretien ?

Il en voit des signes. Le recruteur va pouvoir juger la capacité d'écoute, la faculté à répondre aux questions avec pertinence. Il va aussi observer comment le candidat parle de son parcours, de ses réalisations.

 

Dans un entretien d'embauche, il y a toujours un côté un peu normatif, avec des questions classiques, auxquelles les candidats essaient de se préparer. Mais ça reste un échange, une relation humaine dans laquelle les personnalités apparaissent.

 

Comment savoir si l'on adopte les bons comportements ?

C'est vrai qu'il n'est pas facile de savoir ce que les autres pensent de nous, ce qu'ils disent quand on n'est pas là. Comme on ne peut pas faire ce travail tout seul, le plus efficace consiste à interroger des personnes de son entourage. Un membre de sa famille, un proche, un collègue, un ancien chef, un client.

 

Des gens bienveillants à qui vous allez poser des questions sur la façon dont vous êtes perçu. Pour mieux cerner vos qualités, vos défauts, ce que vous pouvez améliorer, les situations dans lesquelles vous n'êtes pas à l'aise. C'est très instructif pour déterminer ce qu'on peut améliorer dans son savoir-être.

 

Est-ce que le savoir-être se travaille ?

La qualité à développer, c'est la curiosité vis-à-vis des autres. Si vous faites l'effort de comprendre les contraintes de vos collègues, comment ils travaillent, les difficultés qu'ils rencontrent, ce qui est important pour eux, vous avez toutes les chances d'adopter les bons comportements.

 

Mais vous développerez aussi votre savoir-être en multipliant les expériences et en vous donnant le droit à l'erreur.

 

 

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Stéphane BéchauxJournaliste spécialisé

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