Le métier de conseiller – et, donc, plutôt de conseillère – en économie sociale familiale est principalement exercé par des femmes. La CESF, donc, contribue à la prévention et à la lutte contre l'exclusion par des actions individuelles et collectives.
Elle informe, forme et conseille les familles et les personnes en difficulté sur de nombreux aspects de la vie quotidienne : consommation, gestion du budget familial, aide et maintien dans le logement, alimentation, gestion du capital santé, insertion, vie sociale, etc. Ses missions ont pour finalité le développement du lien social et familial, la lutte contre l'isolement, l'inclusion sociale, l'insertion professionnelle, l'autonomie des personnes accompagnées et l'exercice de la citoyenneté.
Les actions des CESF s'inscrivent dans un large réseau de partenaires sur son territoire d'intervention.
Le cadre d'exercice des CESF est très varié : centres d'hébergement et de réinsertion sociale (CHRS), bailleurs privés et publics, hôpitaux, établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad), foyers de jeunes travailleurs, foyers d'accueil, accueil éducatif en milieu ouvert et fermé, centres communaux d'action sociale (CCAS), centres sociaux, plus rarement entreprises, etc.
La majorité des quelque 10 000 CESF recensées travaillent dans le secteur public.
La rémunération des CESF varie en fonction du statut de l'employeur (secteur public ou privé) et de leur expérience. Par exemple, dans un établissement associatif relevant de la convention collective de 1966, le salaire de base pourra démarrer à environ 1 650 euros pour atteindre quelque 2 600 euros au bout de 20 ans.
Les CESF qui exercent dans la fonction publique sont classées depuis le 1er février 2019 dans la catégorie A (et non plus B). La rémunération mensuelle brute (hors bonifications, primes et indemnités) s'incrit désormais, selon le déroulé de carrière, entre 1 710 et 2 849 euros.
Le diplôme d'État de conseiller en économie sociale familiale (DECESF) est un titre de niveau 6 (grade licence). Il est passé du niveau III au niveau II, selon l'ancienne nomenclature des diplômes, à la rentrée 2020.
Les candidats doivent être titulaires d'un BTS "économie sociale familiale" ou avoir obtenu une validation partielle du DECESF par la VAE et réussi les épreuves d'admission organisées par les centres de formation. La formation est aussi ouverte aux titulaires du DUT "Carrières sociales" ou des diplômes d'État d'assistant de service social (DEASS), d'éducateur spécialisé (DEES), d'éducateur technique spécialisé (DEETS) ou d'éducateur de jeunes enfants (DEEJE).
Pour les titulaires du BTS "économie sociale et familiale", la formation dure un an et se compose de 540 heures de théorie et d'un stage de 560 heures (16 semaines) en sites qualifiants.
Afin de favoriser la coopération et la complémentarité entre les travailleurs sociaux, la formation reposera à compter de la rentrée 2020 en partie sur un socle de connaissances et de compétences commun aux étudiants qui préparent les diplômes d'Etat d'assistant de service social, d'éducateur spécialisé, d'éducateur technique spécialisé, d'éducateur de jeunes enfants et de conseiller en économie sociale et familiale.
Portrait de Ludovic, futur CESF en entreprise (vidéo réalisée par TSA, ancêtre du Media Social, en 2015)
– la fiche formation de l'Unaforis
– la fiche métier du ministère des Solidarités et de la Santé
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