Dénicher un logement, financer son permis, gérer son budget, accéder à ses droits... Les conseillers en insertion sociale et professionnelle (CISP) qui accueillent les jeunes de moins de 26 ans en difficulté dans les missions locales doivent répondre à des demandes très variées.
"La plupart des jeunes tapent à la porte des missions locales pour trouver un emploi, mais les conseillers doivent en parallèle les aider à lever les freins à leur insertion", explique Serge Kroichvili, délégué général de l'Union nationale des missions locales (UNML). "Cet accompagnement global est fondamental".
"Lors du premier entretien, le CISP explore la situation du jeune en le questionnant sur son cursus scolaire, ses expériences professionnelles, son environnement social et familial", précise par ailleurs Chloé Mallet, conseillère en insertion à la mission locale de Clermont-Ferrand.
"Après avoir cerné ses problèmes, il apporte une réponse personnalisée comme une formation, la garantie jeunes, un stage ou un rendez-vous avec une assistante sociale".
Les CISP ont ainsi un rôle central d'orientation des jeunes vers des solutions adaptées, en nouant des partenariats avec différents acteurs institutionnels (Pôle emploi, centres de formation, foyers de jeunes travailleurs, assurance maladie, associations…).
"Les conseillers ne peuvent pas répondre seuls à toutes les demandes", confirme Benjamin Martin, directeur de la mission locale de Bourges. "Ils travaillent avec des partenaires aux compétences spécifiques qu'ils sollicitent selon les problématiques. Leur rôle est d'harmoniser les parcours et de coordonner les acteurs participant à l'amélioration de la situation des jeunes".
Au quotidien, ils alternent entretiens individuels et animation d'ateliers collectifs mais, entre la saisie des dossiers ou la rédaction de demandes d'aides financières ou de fiches de prescription de formation, les tâches administratives occupent aussi une grande partie de leur temps.
Les CISP doivent également démontrer des capacités d'écoute, d'analyse et d'empathie leur permettant de nouer des relations de confiance avec les publics, tout en gardant de la distance.
"S'ils veulent apporter une réponse objective et professionnelle, ils ne doivent pas être complaisants ni s'impliquer personnellement. Ils sont là pour encourager les individus à se sortir d'une situation précaire et pour les rendre autonomes", prévient en effet Benjamin Martin.
Aucune formation spécifique ne prépare à cette fonction mais il est souhaitable pour l'exercer d'être titulaire d'un diplôme de niveau bac+3 minimum, de préférence en sciences humaines.
A noter qu'il existe de nombreuses formations sur le marché ayant pour finalité les "métiers de l'emploi et de la formation". L'AFPA, par exemple, propose une formation qualifiante Conseiller en insertion professionnelle, correspondant au titre de conseiller emploi formation insertion, dont les caractéristiques sont proches du conseiller en insertion sociale et professionnelle.
La rémunération des CISP en mission locale, enfin, démarre autour de 1 700 euros brut par mois en début de carrière, pour dépasser les 2 000 euros en fin de carrière.
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Les fiches métiers.
Les articles :
La fiche RNCP du titre de conseiller emploi formation insertion.
La fiche Pôle emploi Conseil en emploi et insertion socioprofessionnelle (ROME : K1801).
La fiche Conseiller en insertion professionnelle sur le site public Orientation pour tous.
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