"La crise sanitaire a eu des conséquences sociales et psychologiques importantes face à des situations de rupture de lien social et d'isolement, marquant plus particulièrement les personnes âgées et les personnes vulnérables".
Sur la base de ce constat, le gouvernement a annoncé, fin novembre 2020, l'ouverture de 10 000 missions de service civique auprès de personnes âgées, en situation d'isolement social ou de vulnérabilité, résidant en établissement public, privé à but non lucratif ou bénéficiant d'aide à domicile de structures publiques ou sans but lucratif.
Les deux ministres concernées – Brigitte Bourguignon, ministre déléguée auprès du ministre des Solidarités et de la Santé, chargée de l'autonomie, et Sarah El Haïry, secrétaire d'État auprès du ministre de l'Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports, chargée de la jeunesse et de l'engagement – ont présenté cette démarche comme une opportunité de "développer la solidarité intergénérationnelle".
En effet, le service civique est un engagement volontaire au service de l'intérêt général, sans condition de diplôme, destiné aux jeunes de 16 à 25 ans, et jusqu'à 30 ans pour les jeunes en situation de handicap. Le volontaire est accompagné par un tuteur.
Dans le cadre de ces missions, les jeunes volontaires pourront soutenir les établissements en participant, par exemple, "à la réalisation d'activités de loisirs (lecture collective ou animation ludique), à l'accompagnement des aînés dans l'utilisation des nouvelles technologies (utilisation des tablettes pour des appels en visioconférence ou d'internet) ou encore à la sensibilisation à l'application des mesures barrières lors des visites des familles", avance le communiqué interministériel.
Ils pourront aussi appuyer les collectivités dans leurs actions de lutte contre l'isolement des personnes vulnérables vivant à leur domicile, en lien avec les services de l'État et les associations locales.
Les organismes d'accueil éligibles sont, plus précisément, les établissements d'accueil pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) publics ou privés non lucratifs (soit 5 600 structures environ), les résidences autonomie (2 600) et les services associatifs ou publics d'aide à la personne (près de 7 000) ainsi que les collectivités territoriales, y compris les communes.
Pour Brigitte Bourguignon, l'engagement de jeunes en service civique auprès de personnes âgées, notamment, est "un atout précieux" dans la lutte contre l'âgisme et ses clichés sur la vieillesse, et "pour renforcer les actions de lutte contre l'isolement des personnes vulnérables engagées par les élus locaux et dans les établissements".
Quant à Sarah El Haïry, elle indique que les services de l'Etat ont "travaillé à la définition de missions qui permettent à la fois d'améliorer le quotidien des personnes âgées mais également de consolider l'engagement des jeunes".
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Le gouvernement a, par ailleurs, aussi annoncé la possibilité pour les associations intermédiaires – qui font partie du secteur de l'économie sociale et solidaire (ESS) – de venir en renfort des Ehpad (voir l'article du Media Social).
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