Des effectifs en augmentation de 38,5 % depuis 2008 – pour atteindre plus de 150 000 salariés et près de 4 200 entreprises –, une prévision de chiffre d'affaires en hausse de 7 % par an et de résultats nets progressant de 3,3 % pendant les cinq prochaines années…
Les entreprises des services à la personne se portent bien ! C'est ce que révèle notamment une étude rendue publique par Agefos-PME en juin 2018.
Ce faisant, la branche du privé lucratif se démarque par son dynamisme dans un secteur de l'aide à domicile – qui comprend donc également les branches associative et du particulier employeur – "très impacté par l'évolution du pouvoir d'achat et de la solidarité nationale". Un secteur qui connaît ainsi une baisse d'activité ces dernières années, en lien avec la diminution de l’emploi dans les associations et la baisse de l’emploi direct.
De plus, la demande devrait se maintenir dans le futur, compte tenu des "évolutions démographiques et sociales favorables" (vieillissement de la population, taux de natalité constant, développement de nouvelles structures familiales, etc.).
Et pourtant, plusieurs freins sont susceptibles d'entraver le développement du secteur :
Pour la grande majorité des dirigeants (89 %), le recrutement constitue le problème majeur et ce, notamment en raison de la faible attractivité du secteur. Plus des deux tiers des salariés (68 %) y déplorent une rémunération insuffisante et un tiers jugent leurs conditions de travail difficiles.
Une situation qui explique que près de la moitié des personnes interrogées ne prévoient pas de rester plus de 5 ans dans ce champ d'activité, augmentant le besoin de recrutement.
Cependant, comme le relèvent les rédacteurs de l'étude, les envies professionnelles des salariés des services à la personne demeurent "très contrastées".
Quelque 51,6 % d'entre eux se voient ainsi rester dans le secteur plus de 5 ans. Parmi leurs principales sources de motivation : l'envie de satisfaire au mieux leurs clients (pour 71 %) et le sens de l'intérêt général et du service (pour 69 %).
Par ailleurs, outre la faible attractivité du secteur, de nombreux employeurs (61 %) expliquent leurs problèmes de recrutement par le manque de qualification des candidats.
"C'est l'un des enseignements principaux de cette enquête", souligne Jérôme Mauduit, chargé d'étude au pôle "Observatoire prospectif des métiers et des qualifications" d'Agefos-PME, "le secteur des services à la personne a un fort besoin de formation professionnelle, initiale et continue". Notamment pour le métier d'auxiliaire de vie sociale (AVS), majoritaire dans la branche et susceptible d'évoluer fortement ces prochaines années.
Près d'un salarié sur deux déclare d'ailleurs attendre un accès facilité à la formation. Cependant, comme l'explique Céline Condot, conseillère branche et grands comptes au sein d'Agefos-PME, "les dirigeants ont souvent du mal à former leurs salariés autant qu'ils le souhaiteraient car cela peut pénaliser leur activité. La formation constitue pourtant un levier de fidélisation très important !"
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Etude de la branche professionnelle des entreprises de services à la personne, publiée par Agefos-PME.
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